L’annonce lundi soir d’un prochain referendum en Grèce sur le plan d’austérité adopté au niveau européen pourrait être le dernier geste politique de George Papandréou, selon Georges Prévélakis, professeur de Géopolitique à l’Université Paris 1 et spécialiste de la Grèce. "C’est une nouvelle fuite en avant, probablement sa dernière puisque le gouvernement est en train d’être renversé : les défections se multiplient dans la majorité socialiste depuis cette annonce du Premier ministre", rappelle l’universitaire, interrogé par lejdd.fr. "Son départ est une question d’heures. Il n’aura plus la majorité au Parlement lors du vote de confiance prévu vendredi. On s’oriente donc vers des élections législatives anticipées."
Georges Prévélakis estime que dans ces conditions, le référendum n’aura pas lieu. "C’est certain. Papandréou a probablement sous-estimé l’effet de son annonce sur les marchés, ainsi que les réactions des dirigeants politiques européens", poursuit l’expert, qui n’est pas tendre avec le Premier ministre grec. "Il ne veut pas avouer son échec tout en ne se rendant pas compte des conséquences que ses déclarations peuvent avoir. Son annonce serait plutôt impulsive car même les membres du gouvernement ne semblaient pas être au courant, à commencer par le ministre des Finances! C’était imprévisible. Un homme politique sérieux n’aurait jamais fait cela", assène-t-il.