Gabon : les trois favoris revendiquent la victoire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les Gabonais ont voté en masse lors de l'élection présidentielle, dont les résultats officiels devraient être connus mercredi.

"Des informations fondées me donnent largement gagnant." Ali Bongo a assuré lundi avoir remporté l'élection présidentielle du Gabon. Le fils du président défunt Omar Bongo, "attend maintenant que les instances compétentes annoncent officiellement ces résultats" dont il ne semble pas douter : "Selon des informations fiables nous sommes en tête, je peux vous le confirmer."

Ecoutez le témoignage de Marc Messier, envoyé spécial d'Europe 1 au Gabon :

 

Avant Ali Bongo, ses deux principaux concurrents avaient également fait savoir qu'ils avaient remporté l'élection. L'opposant Pierre Mamboundou tout d'abord : "En ce jour d'allégresse, ma pensée va particulièrement en direction de nos illustres disparus dont le combat vient d'être conduit à la victoire finale".L'ancien ministre de l'Intérieur André Mba Obame ensuite : "C'est une tendance lourde. Sauf "miracle", nous ne pouvons pas être rattrapés."

Interrogé sur les propos de ses deux rivaux, Ali Bongo a rétorqué : "C'est courant, de se précipiter et de se déclarer vainqueur." Aucun chiffre n'a encore été communiqué, et lundi, la centralisation des résultats était toujours en cours. Les résultats officiels seront connus "entre mardi soir et mercredi, mais plus probablement mercredi", selon la Commission électorale.

La forte participation au scrutin - "sans précédent" selon des observateurs - a provoqué des retards dans le dépouillement dans certains bureaux de vote. Les Gabonais ont visiblement saisi l'opportunité qui leur était donnée de désigner le successeur d'Omar Bongo, le président qui a régné sans partage pendant quarante et un ans avant de disparaître en juin dernier.

Aucune fraude massive n'a été constatée, et la France s'est "félicitée du bon déroulement du scrutin". Plusieurs incidents ont cependant été signalés :un électeur accusé par la foule d'être ghanéen a failli se faire lyncher dans le bureau de vote d’un quartier populaire de Libreville. Dans le centre de la capitale, le président d’un bureau a été menacé de mort face à une foule inquiète de la régularité des premiers votes.

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