EXCLU - Petroplus : l’espoir s’amenuise

La direction de Petroplus évoque dans un document internet la mise en place dans les semaines qui viennent d'un plan de restructuration, qualifié de processus "long et difficile".
La direction de Petroplus évoque dans un document internet la mise en place dans les semaines qui viennent d'un plan de restructuration, qualifié de processus "long et difficile". © MAX PPP
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Frédéric Frangeul et Carole Ferry , modifié à
 La direction du groupe suisse  évoque dans un document "un plan de restructuration".

L’avenir de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne en Seine Maritime s’assombrit de plus en plus. Un message interne envoyé aux salariés, qu'Europe 1 a pu consulter en exclusivité, ne laisse pas beaucoup d'espoir quant au sauvetage du site, mis à l'arrêt depuis le début du mois.

Un plan de restructuration est évoqué

La direction de Petroplus explique dans le document adressé aux salariés que le groupe a trouvé un prêteur qui permettra de faire fonctionner deux raffineries, l'une en Grande-Bretagne, l'autre en Allemagne. Pas un mot, en revanche, sur la raffinerie de Petit-Couronne et deux autres sites européens du groupe basés à Anvers, en Belgique, et Cressier en Suisse.

L'avenir de ces sites se dessine parmi les objectifs du groupe suisse, consignés à la fin du document. Il y est évoqué la mise en place dans les semaines qui viennent d'un plan de restructuration, qualifié de processus "long et difficile".

Le message de la direction de Petroplus intervient alors que Jean-Paul Vettier s’était engagé jeudi, sous la pression d’Eric Besson, à informer rapidement les salariés de la raffinerie de Petit-Couronne sur l'avenir du site.

Les syndicats ont tiré un trait sur Petroplus

Les syndicats ont pour leur part déjà tiré un trait sur Petroplus. "Petroplus n'a plus rien à faire ici", commente Yvon Scornet, le porte-parole de l'intersyndicale. "Petroplus ne veut pas de nous, on ne veut pas de Petroplus", ajoute-t-il. "On cherche un repreneur industriel, pas un financier ou un margoulin", conclut-il.

Reste que la tâche est difficile alors que la raffinerie, qui emploie 550 personnes près de Rouen, est déficitaire. Eric Besson, le ministre de l'Industrie, rencontrera l'ensemble des acteurs de la filière vendredi après-midi pour tenter de sortir de l'impasse.