Des volcans au service de sa Majesté ?

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Une délégation britannique va se rendre en Islande. Objectif : récupérer l'énergie des volcans.

 Bien décidée à tourner le dos aux énergies fossiles, la Grande-Bretagne ne manque pas d'imagination pour y parvenir. Dernière solution imaginée : récupérer l'énergie créée par les volcans… islandais situés à plus de 1.000 kilomètres !

Techniquement, les Britanniques connecteraient les deux îles par un (long) réseau de câbles posé dans les fonds marins. Si elle est validée, cette connexion permettant de récupérer l'abondante énergie géothermique islandaise ne commencerait à voir le jour que "dans la prochaine décennie", soit d'ici 2030.

Une délégation officielle s'y rend en mai

Selon The Guardian, qui révèle cette information sur son site Internet jeudi, une délégation officielle menée par le ministre de l'Energie Charles Hendry doit se rendre en mai en Islande afin d'aborder le sujet. Le site du quotidien britannique rappelle que le ministre s'est déjà rendu au pays de feu et de glace pour s'entretenir sur ce projet avec la compagnie nationale d'électricité.

Cet ambitieux projet s'inscrit donc dans un plan plus vaste du Royaume, qui vise à se nourrir en électricité par un autre biais que les énergies fossiles. L'île, indépendante énergétiquement depuis toujours ne le sera bientôt plus.

Une autre connexion avec la Norvège

L'épuisement prochain de ses gisements pétroliers en mer du Nord et l'interdiction récente d'exploiter le charbon, considéré comme trop polluant, constituent un tournant important pour l'Angleterre.

Les énergies alternatives et renouvelables sont donc l'avenir pour les Anglais. Le pays est, de loin, le premier consommateur d'électricité éolienne. Il détient plus de la moitié des 4.000 éoliennes de l'Europe et va en exploiter deux nouvelles prochainement via l'Irlande et le pays de Galles à partir de l'automne prochain, et grâce une longue connexion de 900 km avec la Norvège vers 2019.

Panneaux photovoltaïques en Afrique ?

"Ces câbles sont un élément absolument essentiel de notre sécurité énergétique", confirme Charles Hendry, engagé avec son gouvernement et les autres pays signataires du protocole de Kyoto dans une réduction d'émission de gaz à effet de serre.

L'exploitation d'un champ de panneaux photovoltaïques en Afrique du Nord, relié là aussi par câble, est à l'étude. Comme quoi, l'Angleterre étudie vraiment toutes les voies possibles pour se renouveler.