Des mails embarrassants pour Facebook

Mark Zuckerberg avait lancé le site alors qu'il était étudiant à l'université d'Harvard.
Mark Zuckerberg avait lancé le site alors qu'il était étudiant à l'université d'Harvard. © REUTERS
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C.V. avec AFP , modifié à
Un New-Yorkais assure avoir droit à 50% des intérêts de Mark Zuckerberg. Preuve à l'appui.

Ces révélations pourraient coûter cher au fondateur de Facebook. Dans une plainte déposée lundi devant un tribunal fédéral de New York, Paul Ceglia, qui dit être une ancienne relation professionnelle de Mark Zuckerberg, assure qu'il a droit "à 50% de la valeur totale des intérêts de Zuckerberg" dans le réseau social.

Parmi les nouveaux éléments à l'appui de sa plainte, Paul Ceglia cite un mail attribué à Mark Zuckerberg, qui serait daté du 22 novembre 2003. Le jeune homme y raconte : "j'ai récemment rencontré deux étudiants ici à Harvard qui prévoient de lancer un site très similaire au nôtre. Si nous n'avançons pas vite, nous pourrions perdre l'avantage que nous aurions en étant les premiers".

Un engagement par contrat

Selon Paul Ceglia, dès le 28 avril 2003, soit près d'un an avant le lancement de Facebook, Mark Zuckerberg se serait engagé par contrat à se faire rémunérer 1.000 dollars, soir 690 euros, pour le développement avant le 1er janvier 2004 d'un site Internet, dont le titre aurait été "The face book". Il aurait détenu 50% des parts, le reste revenant à Paul Ceglia. Finalement, le nom de domaine theFacebook.com a été enregistré en janvier 2004 et le site a vu le jour en février 2004.

Toujours selon la plainte, Mark Zuckerberg se serait rendu compte de son succès dès le lancement du site. Sans le révéler à Paul Ceglia. Mais au total, ce dernier lui aurait fourni 2.000 (1.380 euros) dollars pour lui permettre de mettre la plate-forme sur pied en parallèle d'un autre projet.

"Des affirmations ridicules"

Puis Mark Zuckerberg aurait volontairement envenimé leurs relations dans le but de rompre tout lien financier avec lui. Le 6 février 2004, il aurait écrit : "j'ai le sentiment que je dois prendre le contrôle créatif du site, je ne peux pas prendre le risque d'abîmer la réputation de mes sites en les enlaidissant avec ton idée de vendre des cochonneries d'université".

Des accusations démenties en bloc par la direction de Facebook. "Il s'agit d'un procès frauduleux intenté par un repris de justice, et nous avons hâte de nous défendre au tribunal", a fait valoir un avocat du réseau social, Orin Snyder. Paul Ceglia a été impliqué dans une affaire de fraude en 1997. "Depuis le début, nous disons que les affirmations de cet escroc sont ridicules, et cette nouvelle plainte ne vaut pas mieux", a ajouté le porte-voix de Facebook.

L'enjeu financier est potentiellement énorme. Des informations de presse évaluent la valeur de Facebook autour de 50 milliards de dollars, soit 34,5 milliards d'euros.