De votre popularité dépendra votre prêt

Aux Etats-Unis, des sociétés de crédit étudient les profils Facebook de leur client pour établir leur solvabilité.
Aux Etats-Unis, des sociétés de crédit étudient les profils Facebook de leur client pour établir leur solvabilité. © REUTERS
  • Copié
Aux Etats-Unis, des sociétés de crédit étudient les profils Facebook de leurs clients pour établir leur solvabilité.

Pas d’amis, pas de crédit. On savait que les recruteurs passaient en revue les pages Facebook des candidats à un poste. Aujourd’hui, ce sont les sociétés de crédit qui passent au crible le profil de leurs clients. C’est ce que révèle site américain Mother Jones, dans une enquête publiée mercredi, intitulée "Pouvez-vous vous faire refuser un prêt car vous n’êtes pas assez populaire sur Facebook ?".

Un indicateur de stabilité. Selon le site américain, certaines agences de crédits n’hésitent pas à passer en revue les pages Facebook, Twitter et Linkdin de leurs clients. Le motif ? Mesurer la solvabilité du demandeur du prêt. L’agence américaine Lend Up confie, en effet, à Mother Jones que la popularité d’un emprunteur, sur les réseaux sociaux, est un indicateur de stabilité. Une personne populaire aura donc plus de chance d’être solvable qu’une personne plus "isolée" ou moins populaire en ligne.

Pas d’ami mauvais payeur. Et la pratique ne serait pas récente. Depuis plusieurs années déjà la société Lenddo, qui développe des crédits pour les pays en voie de développement, étudie avec minutie les cercles d’amis Facebook de leur demandeur. Si celui-ci compte un ami mauvais payeur, alors le prêt ne lui sera pas accordé, raconte le site américain.

Une pratique discriminatoire. Certaines associations de consommateurs américaines s’inquiètent de cette pratique qu’elles jugent discriminatoire. Les textes de loi qui encadrent les demandes de prêt ont été établis avant que les réseaux sociaux prennent autant d’ampleur. Les consommateurs sont protégés contre toute discrimination basée sur la couleur de la peau, le sexe, la sexualité, mais rien n’est dit sur l’impopularité.