Crise : Berlusconi prône l'unité

Silvio Berlusconi a demandé au Parlement d'adopter rapidement un plan visant à réduire la dette italienne.
Silvio Berlusconi a demandé au Parlement d'adopter rapidement un plan visant à réduire la dette italienne. © REUTERS
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avec AFP
Il a tenté de rassurer des marchés qui craignent une contagion de la crise de la dette.

Il est sorti de son silence. Dans sa première déclaration publique depuis le début de la panique sur les marchés vendredi, Silvio Berlusconi a appelé à l’unité. "Pour nous, pour l’Italie, c’est un moment certainement pas facile", a déclaré mardi le Cavaliere. Avec une dette de 1.900 milliards d’euros, soit environ 120% du PIB, le pays est en effet dans une situation critique.

C’est pour tenter de calmer les marchés que le chef du gouvernement a ainsi exhorté à "accélérer le processus de correction (budgétaire) en des temps très rapides". Il a promis que "les mesures en discussion au Parlement accéléreront la réduction de la dette". Le Cavaliere aurait-il réussi à rassurer ? La Bourse de Milan, qui avait dévissé lors des trois dernières séances, a clôturé en hausse mardi soir, affichant un rebond de 1,18%.

Berlusconi fragilisé

Le plan de 40 milliards d’euros, adopté le 30 juin par le gouvernement, pourrait être adopté d’ici la fin de la semaine. Son objectif : permettre à l’Italie d’atteindre un quasi équilibre budgétaire en 2014, avec un déficit limité à 0,2% du PIB. Mais des doutes persistent sur la mise en œuvre du plan, dont le gros des mesure porte sur 2013 et 2014, donc sur le prochain gouvernement.

Si l’opposition de gauche a accepté de présenter peu d’amendements lors de l’examen du texte, elle ne perd pas pour autant de vue la bataille politique. "Après, nous demandons que le gouvernement s’en aille", a déclaré Anna Finocchiaro, chef des sénateurs du Parti Démocrate.

Silvio Berlusconi est lui-même dans une position délicate, fragilisé par deux défaites récentes dans les urnes. Des tensions ont fait leur apparition au sein de l’exécutif entre le chef du gouvernement et son ministre de l’Economie, Giulio Tremonti. Et pas moins de trois procès différents attendent Berlusconi, dont l’un pour recours à la prostitution de mineure.