Ce qui se passera si Chavez meurt
L’évolution incertaine de l’état de santé du président vénézuélien pose des interrogations.
Le pouvoir et l’opposition se préparent à toute éventualité. A une semaine de son investiture, prévue le 10 janvier, le président vénézuélien Hugo Chavez est toujours hospitalisé à Cuba , où il est soigné pour un cancer. L’incertitude plane sur l’évolution de son état, alors qu’il a été opéré pour la quatrième fois le 11 décembre. Et la gravité de son cas pose la question de sa présence à son investiture.
>> A lire aussi : Chavez, sa santé et les rumeurs
Le 10 janvier, Hugo Chavez, 58 ans et au pouvoir depuis 1999, doit prêter serment pour un nouveau mandat devant l’Assemblée nationale après sa réélection du 7 octobre 2012. Nicolas Maduro, son dauphin désigné, et Diosdado Cabello, un autre cacique du régime, ont laissé entendre que l’investiture pourrait être reportée.
Respect de la Constitution
Mais l’opposition a vivement insisté sur le respect de la Constitution, rappelant que "dans le cas où le président élu ne peut pas se présenter à sa prestation de serment pour des raisons liées à sa maladie, les dispositions prévues par la Constitution doivent être appliquées".
La loi fondamentale du Venezuela prévoit qu’un président puisse être empêché d’exercer ses fonctions pendant 90 jours, indique L’Express . La charge est alors assumée pendant cette période par le vice-président, en l’occurrence Nicolas Maduro.
Le dauphin déjà désigné
C’est l’Assemblée nationale qui doit décréter l’empêchement définitif, dû à la mort, la démission, la destitution ou l’incapacité physique ou mentale du président. Dans ce cas, une nouvelle élection présidentielle doit être organisée dans les trente jours.
Hugo Chavez semble avoir anticipé cette éventualité : avant de partir pour La Havane, il avait d’ores et déjà désigné Nicolas Maduro pour assurer l’intérim pendant son absence. Il lui a transmis une partie de ses pouvoirs et l’a adoubé pour se présenter devant les urnes comme candidat du parti au pouvoir en cas de nouvelle élection présidentielle.
>> A lire aussi : Maduro, le fidèle chauffeur de Chavez