Brésil : les trois touristes français veulent rentrer

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ils ont été arrêtés après une altercation dans un avion il y a 15 jours. Leur comité de soutien s'est rassemblé lundi devant l’Elysée.

Leur cauchemar a débuté le 6 décembre dernier alors qu’ils étaient sur le chemin du retour après une croisière dans l'Atlantique. Trois Français arrêtés au Brésil après une altercation dans un avion redoutent désormais de devoir passer les fêtes de Noël loin de leur pays. Un comité de soutien à ces trois touristes a été créé. Il doit se rassembler lundi matin devant l’Elysée.

L’espoir des familles de ces Français : que les autorités françaises accélèrent leur retour. A Sao Paulo, les touristes ont d’abord été incarcérés pendant quatre jours puis ils ont été libérés sous caution. Mais ils sont toujours assignés à résidence en attendant qu'un juge fédéral brésilien ne se prononce sur leur sort et un éventuel procès qui ne devrait pas intervenir avant janvier.

Les familles et proches des trois touristes en ont appelé lundi à Nicolas Sarkozy et à son épouse Carla pour faire accélérer les choses et ont pu déposer un dossier à la présidence de la République. "L'Elysée est le dernier espoir pour retrouver nos amis avant les fêtes de fin d'année. On ne demande pas l'impossible, on demande simplement que l'Elysée fasse une pression politique pour qu'un juge soit nommé pour traiter le dossier", a indiqué l’un des proches.
Parmi les personnes arrêtées, se trouve Michel. Joint par Europe 1, il lance un appel direct à Nicolas Sarkozy. "C’est lui qui peut mettre son poids dans la balance et demander l’indulgence du gouvernement fédéral brésilien", explique ce Français qui met en avant les liens "privilégiés" entre le président français et son homologue Lula.

"Nous sommes innocents", lance encore Michel. La mésaventure des Français a débuté dans un avion de la TAM immobilisé près de quatre heures en raison de problèmes techniques. Des passagers à bord auraient alors paniqué, se souvenant du crash du Rio-Paris début juin, et exigé de changer de vol. Une altercation aurait éclaté. "Nous voulions éviter une nouvelle catastrophe aérienne, nous avions le sentiment d’être utiles (...) Nous n’avons pas compris pourquoi le commandant de bord a pris peur et a appelé la police fédérale", raconte Michel.

Regardez des images de l’arrestation filmée par un passager avec son téléphone portable. On entend des éclats de voix puis on voit un homme traîné vers la sortie :

"Nous avons le sentiment d'être broyés par une machine infernale", conclut Michel.Dans cette affaire, c'est en fait la compagnie aérienne TAM qui a porté plainte pour mise en danger de la sécurité de son vol.