C’est le traditionnel jour des courses pour les Belges et les frontaliers, celui où l’essentiel du chiffre d’affaires est engrangé. Mais samedi, tous les clients des magasins Carrefour risquent de trouver portes closes. Un appel national à la mobilisation a en effet été lancé pour protester contre un douloureux plan social annoncé en début de semaine par le géant français de la grande distribution.
A Mouscron, près de la frontière française, par exemple, les salariés, des caissières aux responsables de rayons, sont mobilisés depuis mardi. Le magasin, comme 21 autres dans le pays, doit fermer en juin. 1.672 licenciements sont annoncés.
"Ce n'est pas possible"
"Un gâchis", voilà ce que dénonce Catherine, une hôtesse d’accueil rencontrée par Europe 1. "On n’a même pas pu prendre les devants et se préparer. Les clients nous disent : ‘ce n’est pas possible, une maison comme Carrefour, comment ça peut fermer ?’", témoigne-t-elle. Avant de raconter : "Ça a été un choc pour le directeur également, parce que même le directeur est viré, tous les managers de rayon sont virés aussi".
"J'accepte cette grève mais elle va nous coûter une fortune en chiffre d'affaires. De plus, nous allons définitivement perdre des clients. Nous avons donc tous intérêt à ce que la grève ne traîne pas en longueur", a répondu Gérard Lavinay, le responsable de Carrefour Belgique, dans une interview au journal belge L'Echo.