Cesare Battisti affiche sa détermination dans un entretien qui sera diffusé par Arte le 16 mai prochain à 19h00. "Je n'irai pas en Italie, je n'arriverai pas vivant en Italie, j'ai trop peur d'arriver en Italie, il y a des choses qu'on peut encore choisir, c'est le moment de sa propre mort", affirme l'ancien militant, dans l'attente du verdict de la Cour suprême du Brésil qui doit se prononcer en mai sur son extradition vers l'Italie ou sa libération.
"Je ne pense pas que je laisserai choisir ma mort par les autres, par l'injustice du gouvernement italien", ajoute l'ex-militant devenu écrivain, en cavale depuis près de 30 ans et qui accepte pour la première fois de s'exprimer devant une caméra de télévision depuis qu'il a fui la France en 2004, selon la chaîne franco-allemande.
Battisti a été condamné à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres commis en Italie à la fin des années 70, alors qu'il était un des responsables des "Prolétaires armés pour le communisme" (PAC). Qualifié de "terroriste" par le gouvernement italien, il affirme être innocent.
L'octroi par le Brésil du statut de réfugié politique à Battisti est vivement contesté par l'Italie qui a demandé à la Cour suprême d'annuler cette décision.