"Un sorcier digne de ce nom n'a pas le droit de faire n'importe quoi"

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Hécate, la doyenne des sorcières de France, était l'invitée inattendue de Matthieu Belliard sur Europe 1 en ce jour d'Halloween. Entretien décalé.

Élevée dans un milieu "très traditionaliste catholique", avant de devenir... sorcière ! Hécate, la doyenne des sorcières de France, était sur Europe 1 à l'occasion du 31 octobre, jour de la fête d'Halloween. Alors c'est quoi, être sorcier en 2019 ?

"Je me suis rebellée contre les religions du livre qui me semblaient imposer quelque chose à l'Homme sans l'autoriser à comprendre", raconte Hécate. Elle choisit donc la religion et "la philosophie" luciférienne. Dans son cabinet de sorcellerie du 16ème arrondissement de Paris, elle consulte aujourd'hui pour 80 euros et propose des interventions pour 2.000 à 3.000 euros... sans garantie de résultat toutefois. 

 "Est-ce qu'on ne va pas vers une explication du paranormal ?"

"En théorie, nous pouvons tout faire. Après, c'est une question d'éthique", juge la sorcière qui assure que "la mort est une demande de plus en plus courante" (même si elle s'y refuse) et que "les gens sont très agressifs et de plus en plus individualistes". Avant de préciser : "Un sorcier digne de ce nom n'a pas le droit de faire n'importe quoi", car il a "été formé par des maîtres". Son apprentissage à elle a duré dix ans avec trois maîtres différents, après "un parcours compliqué" ponctué de "gens plus ou moins allumés".

Elle pense toutefois qu'il n'y aura bientôt plus de sorciers et sorcières. "Est-ce qu'on ne va pas vers une explication du paranormal ? Je m'intéresse énormément à la physique quantique qui parle de multivers etc. Est-ce que ce n'est pas une réponse à ça ?", s'interroge-t-elle. "Mon travail est basé à 50% sur la psychologie", admet finalement Hécate. "Et après bien sûr, il y a la partie rituelle", qui sera son occupation principale en ce soir d'Halloween.