Installation d'une pompe à chaleur : une facture presque divisée par deux grâce aux aides, souligne une étude

© Eric Beracassat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Yanis Darras , modifié à
Alors que le gouvernement français veut accélérer le déploiement des pompes à chaleur en France, ces nouvelles chaudières sont-elles vraiment une bonne solution pour économiser de l'argent, et du CO2 ? Oui, confie ce lundi une étude de Heero, une entreprise qui accompagne les particuliers dans leurs démarches pour obtenir les aides de l'État.

Faire de la France un pays leader de la pompe à chaleur (PAC) d’ici 2027. Telle est l’ambition d’Emmanuel Macron, qui, dans le cadre de la planification écologique, souhaite produire près d’un million de ces chaudières nouvelle génération dans l’Hexagone, chaque année, dans quatre ans.

Un prix décourageant...

Il faut dire que les PAC ont plus d’un tour dans leur sac pour séduire les Français : moins polluante qu’une chaudière à gaz ou à fioul, elles permettent surtout de réaliser d’importantes économies. Selon une étude de l’entreprise Heero - une société qui accompagne les Français dans leurs démarches pour obtenir les aides à la rénovation énergétique, qui paraît ce lundi, le gain peut atteindre près de 1.500 euros pour un ménage remplaçant une ancienne chaudière à gaz, par une pompe à chaleur.

Mais il existe un principal frein : le prix d’installation. "À l’achat, le prix d’une pompe à chaleur varie entre 6.000 et 40.000 euros selon la fonction du modèle, de sa puissance ou encore de la surface à chauffer", explique Romain Villain, directeur général de Heero. En France, en moyenne, le coût d’une pompe à chaleur air/eau est de 15.400 euros. Mais plusieurs aides existent pour alléger la facture.

... Mais des aides qui peuvent diviser la facture par deux

Dispositif "MaPrimeRénov’", Prime CEE… En moyenne, 44% du devis est financé grâce aux aides. Un chiffre qui peut encore grimper, en fonction de vos revenus. Selon l’étude de Heero, pour l’installation d’une PAC d’une valeur de 15.400 euros, un foyer très modeste pourra profiter de 8.000 euros d’aides, permettant d’abaisser le coût à 7.400 euros. À l'opposé, un foyer très aisé pourra également avoir accès à la Prime CEE, mais n'aura aucune autre aide. Cela lui permettra d'abaisser sa facture néanmoins de 2.500 euros, souligne l'étude. 

Pour les Français privilégiant les pompes à chaleur air/air, qui permettent notamment de pouvoir chauffer son logement en hiver et de le climatiser l'été, très peu d'aides sont accordées : les foyers modestes ont le droit à 482 euros de Prime CEE, et les foyers aisés ont le droit à 444 euros. 

Si les tarifs restent plus élevés que la plupart des chaudières à gaz, les économies réalisées sur plusieurs années, couplées à un entretien moindre et une durée de vie pouvant atteindre les 20 ans, permettent de rapidement rentabiliser l'investissement, conclut l'étude.