Logement étudiant 1:32
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Margaux Fodéré / Crédit photo : CLAIRE SERIE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Alors que les élèves de terminale connaîtront où ils iront étudier l'année prochaine le 30 mai prochain lorsque les premiers résultats de la plateforme Parcoursup tomberont, une problématique se présente à eux : comment se loger ? Car dans certaines villes de France, la recherche de logement étudiant est un véritable cauchemar, comme le montre un classement.

Si vous êtes lycéen ou parent, c’est une date que vous attendez sûrement avec impatience. Le 30 mai prochain, les premiers résultats de la plateforme Parcoursup tomberont. Dans 6 jours, les élèves de terminale seront fixés, ils sauront où ils iront étudier l’année prochaine. Et dans certaines communes, la recherche de logement étudiant peut devenir une véritable galère. C’est ce que montre le classement réalisé par le gestionnaire de résidences étudiantes Les Belles Années, qu’Europe 1 dévoile en exclusivité.

Un étudiant sur dix abandonne ses études faute de logement

Sans surprise, la palme de la tension locative revient à Paris, où se loger relève du parcours du combattant. Dans la capitale, une même annonce immobilière attire en moyenne 156 étudiants candidats. Forcément, les chances d’être retenu sont très faibles. Et d’autres villes ne sont pas épargnées par cette tension locative, notamment dans l’Ouest de la France : Caen, Brest, Angers, Bordeaux ou encore Rennes. "Je suis arrivée à Rennes il y a quatre ans, je n’avais pas encore trouvé d’appartement à la rentrée universitaire. Donc j’ai dû loger chez son amie. Qui plus est, j’ai dû attendre plusieurs mois avant d’avoir accès à un logement Crous car ils étaient surchargés", témoigne Élodie, étudiante en dernière année de licence dans la capitale bretonne.

Plusieurs facteurs expliquent la pénurie de logements étudiants. Il y a l’attractivité de la ville, pour le cadre de vie qu’elle offre. Mais ce n’est pas tout, explique Morgane Bentata, directrice du groupe Les Belles Années. "On a des villes intermédiaires qui deviennent des villes pénuriques pour les étudiants parce qu’on a eu une diversification de l’offre de formation mais les logements n’ont pas suivi derrière", souligne-t-elle au micro d'Europe 1.

À La Rochelle, Caroline Aubry, responsable commerciale de l’agence immobilière l’Adresse Cabinet Chesneau pointe même un autre aspect : les meublés de tourisme type Airbnb, qui sortent des petites surfaces du marché de la location. "Il est plus avantageux pour un propriétaire de louer en location saisonnière touristique l’été, que de louer toute l’année à un étudiant", dénonce-t-elle. En tout cas, dans certaines villes, la tension locative est telle qu’elle pousse certains étudiants à renoncer à la formation de leurs rêves. Selon une étude Wellow, ils ne sont même plus d’un sur 10 à abandonner leurs études faute de logement.