Yvelines : une femme soupçonnée d'avoir tué sa fille à la maternité

L'enquête a été confiée aux fonctionnaires de la protection des mineurs de la police judiciaire. (Photo d'illustration)
L'enquête a été confiée aux fonctionnaires de la protection des mineurs de la police judiciaire. (Photo d'illustration) © Jeff PACHOUD / AFP
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La jeune femme, qui avait accouché de jumeaux en août, évoque dans un message transmis à la police la peur des violences de son ancien compagnon. 

Une femme de 26 ans a été mise en examen pour meurtre, jeudi à Versailles, rapporte Le Parisien. Elle est soupçonnée d'avoir tué l'un de ses jumeaux à la maternité du Chesnay, dans les Yvelines, en août 2018. 

Selon le quotidien, le 4 août dernier, la jeune femme a accouché de jumeaux, un garçon et une fille. Quelques jours plus tard, le 16, la petite fille est décédée. L'autopsie et le médecins légiste ayant dans un premier temps conclu que le nourrisson s'était étouffé dans son lit, l'affaire avait été classée comme une mort naturelle par le parquet. 

La mère vit dans un foyer pour femmes battues. Mais le 22 décembre, la grand-mère des enfants s'est rendu au commissariat du 12ème arrondissement de Paris, pour remettre un message écrit de sa fille, dans lequel cette dernière dit avoir tué sa fille. Expliquant ne plus vouloir d'enfant, et avoir tenté d'avorter pendant sa grossesse, elle évoque la peur de la violence de son compagnon, dont elle était séparée. La meurtrière présumée vit actuellement dans un foyer pour femmes battues. L'homme, lui, a été condamné pour des violences sur son ex-compagne, et à une obligation de ne pas entrer en contact avec elle pendant quatre ans. Selon une source auprès du Parisien, "toute l'existence de cette jeune femme est centrée autour d'une relation toxique avec le père de ses enfants".  

L'ex-compagnon nie toute complicité. "Elle explique que quand ses jumeaux sont nés, elle aurait envoyé des photos à cet homme. Mais lors d'une visite à l'hôpital, ce dernier se serait montré si furieux d'apprendre cette nouvelle qu'il en aurait même cassé son téléphone portable", précise au Parisien une autre source proche du dossier.  

Interrogé par les enquêteurs, l'homme nie "toute complicité dans le meurtre". La mère de famille a été placée en garde à vue mardi, avant d'être remise en liberté sous contrôle judiciaire, avec obligation de suivre des soins psychologiques. Lors de sa garde à vue, elle a nié tout acte volontaire pour tuer son enfant.