Un jeune homme est jugé à partir de ce lundi pour avoir tué le père d'un ami, qui lui avait promis en retour 2.000 euros. 1:20
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Yohann Tritz, édité par Yanis Darras , modifié à
L'affaire est digne d'un scénario hollywoodien. Dans le Var s'ouvre ce lundi le procès d'un lycéen... devenu "tueur à gages". Il y a trois ans, un de ses amis avait demandé au jeune homme de tuer son père, pour toucher l'héritage. En échange, l'auteur présumé des faits recevait 2.000 euros. Désormais, il risque jusqu'à 30 ans de prison.

C'est une affaire un brin hors norme qui est jugé ce lundi par la cour d'assises pour mineurs de Draguignan, dans le Var. Un adolescent de quinze ans a commandité l'assassinat de son propre père pour une affaire d'héritage. Si ce dernier a été jugé, c'est au tour de l'assassin présumé d'être confronté à la justice.

Tué d'une balle dans la tête

Car cette histoire commence il y a presque trois ans. À l'époque, un adolescent de quinze ans sollicitait ses camarades de classe pour assassiner son père, un homme d'une cinquantaine d'années à la tête d'un riche patrimoine immobilier. "Si vous le tuez, vous avez 2.000 euros". Voilà ce qu'on pouvait lire sur un contrat rédigé sur une simple feuille volante. Une seule personne finit par céder à cette offre : un ami de deux ans son aîné. Le 24 avril 2020, le fils lui fournit une arme avec laquelle il abat d'une balle en pleine tête, le quinquagénaire dans son garage. Le but de ce crime était en fait de récupérer l'héritage estimé à un demi-million d'euros du Varois.

"Un ami fou"

Qualifié d'enfant roi, de menteur ou encore de manipulateur par son entourage, l'adolescent commanditaire est vite confondu et a été condamné en avril 2022 à 15 ans de réclusion. Ce lundi, c'est au tour de son ami de l'époque, exécutant présumé, d'être jugé. Le jeune homme de 17 ans, souffrant d'une fragilité psychologique, concédait lors d'un interrogatoire que son "ami est fou et que je suis le seul débile à avoir accepté". Désormais, ce jeune homme risque jusqu'à 30 ans de prison, et ne touchera jamais les 2.000 euros promis.