Un homme incarcéré pour un meurtre lié à un trafic de drogue à Verdun

Le suspect a été mis en examen pour meurtre par un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Nancy.
Le suspect a été mis en examen pour meurtre par un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Nancy. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Le suspect faisait l'objet "d'une interdiction de porter ou détenir une arme soumise à autorisation pendant une durée de cinq années", prononcée début janvier.

Un trafiquant de drogue présumé a été mis en examen et incarcéré mardi pour avoir tué par balle un homme de 39 ans, en juillet à Verdun, dans la Meuse, en raison d'un différend lié aux stupéfiants, a appris l'AFP auprès du parquet de Nancy.

Le suspect, né en 1995, avait été interpellé le 1er août à Toulouse par le Service régional de police judiciaire (SRPJ), a indiqué à l'AFP le procureur, François Pérain, confirmant une information de L'Est républicain. À l'issue de sa garde à vue, il a été mis en examen pour meurtre par un juge d'instruction du tribunal de grande instance de Nancy, compétent en matière criminelle pour la Meuse, et incarcéré. 

Le suspect déjà condamné pour trafic de stupéfiants

Domicilié en Guadeloupe et déjà condamné pour trafic de stupéfiants, il faisait l'objet "d'une interdiction de porter ou détenir une arme soumise à autorisation pendant une durée de cinq années, prononcée le 11 janvier 2019 par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre", selon le procureur. Le témoignage de la compagne de la victime, présente au moment des faits, des traces ADN et l'exploitation d'une ligne téléphonique appartenant au suspect avaient permis aux enquêteurs de le localiser à Verdun le jour des faits.

Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir tiré sur la victime, avec laquelle il était en "conflit sur la qualité de l'héroïne revendue à Verdun par des trafiquants implantés dans la région parisienne", a relaté François Pérain. "Ces trafiquants, dont faisait partie (le suspect) reprochaient à la victime de distribuer une drogue de piètre qualité au lieu de leur drogue" et de substituer "un produit par un autre", a-t-il ajouté. Le tireur présumé, muni d'une arme de poing et accompagné de deux personnes, s'était rendu le 17 juillet au domicile du trentenaire pour lui demander des explications, a-t-il raconté lors de ses auditions.