Un Français mortellement blessé par la police à Bruxelles après une course-poursuite

L'homme est mort dans l'ambulance qui le transportait à l'hôpital.
L'homme est mort dans l'ambulance qui le transportait à l'hôpital. © NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP
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avec AFP
Le Français de 29 ans avait tenté de se soustraire à un contrôle au volant d'une voiture et provoqué une course-poursuite, a annoncé le parquet de Bruxelles. 

Un Français de 29 ans a été mortellement blessé par un tir de police mardi à Bruxelles après avoir tenté de se soustraire à un contrôle au volant d'une voiture et provoqué une course-poursuite, a annoncé le parquet de la capitale belge. "Selon les premiers éléments de l'enquête, le conducteur du véhicule aurait roulé en direction d'un policier qui tentait de le contrôler", a précisé le parquet dans un communiqué.

Le contrôle intervenait alors que le fuyard et son passager avaient pu être stoppés à l'issue d'une course-poursuite, vers 05h00, entre Bruxelles et la commune voisine de Molenbeek.

Lorsque la voiture a redémarré en mettant en danger un des policiers, celui-ci "aurait ouvert le feu à une reprise en direction du véhicule, blessant grièvement le conducteur", a ajouté le parquet.

Le conducteur a immobilisé sa voiture 300 mètres plus loin. Les policiers ont alors tenté de le réanimer par un massage cardiaque en attendant les secours, indique encore le communiqué, mais il est décédé de ses blessures dans l'ambulance qui le conduisait à l'hôpital.

Une enquête ouverte par la police des polices

Le comité P, la police des polices en Belgique, a ouvert une enquête, en complément des investigations de la justice, visant notamment à établir s'il y a bien eu légitime défense.

Un juge d'instruction a été saisi d'une enquête pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Par ailleurs, le parquet se chargera du volet "rébellion armée", à savoir le refus d'obtempérer aux injonctions de la police, doublé de l'usage d'une voiture comme une arme pour commettre une agression.

Le passager "bien connu de la justice"

Cette enquête devra notamment établir dans quelle mesure le passager - un homme "bien connu de la justice", qui a été placé en garde à vue - "peut être ou non considéré comme coauteur" de cette rébellion, a précisé à l'AFP Denis Goeman, porte-parole du parquet.