Un directeur de prison agressé par un détenu en Vendée

Le directeur de la maison d'arrêt de Fontenay-le-Comte, en Vendée, a été agressé physiquement lundi.
Le directeur de la maison d'arrêt de Fontenay-le-Comte, en Vendée, a été agressé physiquement lundi. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Le directeur de la maison d'arrêt de Fontenay-le-Comte, en Vendée, a été agressé lundi par un détenu.

Le directeur de la maison d'arrêt de Fontenay-le-Comte (Vendée) a été agressé physiquement lundi par un détenu qui lui a asséné "un coup de poing" lors d'un entretien, a-t-on appris auprès du parquet. Le détenu devait être "placé en garde à vue dans les heures à venir", a indiqué à l'AFP le parquet de la Roche-sur-Yon qui précise qu'une enquête est en cours.

"Un détenu qui multipliait les incidents"

"C'est un détenu qui ces derniers temps multipliait les incidents" et était "de moins en moins gérable", a-t-on indiqué de même source. La direction interrégionale des services pénitentiaires (Disp) a confirmé l'agression du directeur par un détenu "fragile" psychologiquement. Fontenay-le-Comte est un "petit établissement" où le bureau du directeur n'est situé qu'à quelques mètres des cellules, a indiqué la Disp qui confirme que la prison est confrontée à un problème de surpopulation qui concerne plus généralement la Vendée.

Selon l'Observatoire international des prisons, la maison d'arrêt de Fontenay-le-Comte hébergeait 71 personnes pour une capacité de 39 places au 1er janvier. "L'agression s'est produite vers 9H00" et "l'alarme a été déclenchée", selon Laurent Bachelier, secrétaire local FO chez les surveillants.

"Il a mille raisons ou pas de raison de faire ce qu'il a fait"

Ce prisonnier "avait demandé une audience au patron qui a fait son job". Et "dès qu'il a vu" le chef d'établissement, "il s'est jeté sur lui avec des coups de poing", a affirmé le surveillant. Le directeur de la prison s'est vu reconnaître une ITT de deux jours, selon M. Bachelier. "Ce détenu avait été signalé chez nous avec un risque d'agression. On le fouillait tous les jours. Cela aurait pu être dramatique s'il y avait eu une arme. En tout cas c'était réfléchi", a estimé M. Bachelier.

"Il était signalé depuis plusieurs semaines de par sa religion" et "la semaine dernière, il avait eu un conflit avec d'autres détenus", a précisé le surveillant. Né en 1999, ce détenu est arrivé il y a 16 mois à la prison de Fontenay-le-Comte et doit y purger encore un an. "C'est un jeune, il est perdu sûrement, il a mille raisons ou pas de raison de faire ce qu'il a fait", a ajouté Laurent Bachelier qui s'inquiète du "caractère mythomane de l'intéressé".