Toulouse : une enquête ouverte après la fuite d'une vidéo embarrassante pour la police

Dans cette vidéo, plusieurs policiers réagissent à chaud à des images retransmises en direct depuis la place du Capitole à Toulouse, où leurs collègues se font charger par des individus portant des gilets jaunes.
Dans cette vidéo, plusieurs policiers réagissent à chaud à des images retransmises en direct depuis la place du Capitole à Toulouse, où leurs collègues se font charger par des individus portant des gilets jaunes. © Capture d'écran VIGI
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Europe1.fr avec AFP
La vidéo a été publiée sur le compte Twitter d'un syndicat de policiers. On y entend plusieurs policiers réagir à chaud à des images retransmises en direct depuis la place du Capitole à Toulouse.

La police de Toulouse a ouvert une "enquête administrative" sur la divulgation par un syndicat policier d'une vidéo, où l'on entend des policiers commenter une manifestation de "gilets jaunes" en jugeant qu'il faut "tirer", "aligner deux, trois bastos".

Une "captation illégale d'images et de sons". L'enquête a été ouverte par la Direction départementale de la sécurité publique de Haute-Garonne, qui a confirmé une "captation illégale d'images et de sons" au sein du Centre de commandement et d'information de Toulouse le 12 janvier, a indiqué vendredi la Préfecture dans un communiqué. "La DDSP a immédiatement ouvert une enquête administrative pour violation du secret professionnel et recel, afin que toute la lumière soit faite sur ces faits", a ajouté la préfecture.

"Mais putain, faut tirer, quoi !" La vidéo a été publiée sur le compte Twitter du syndicat de policiers VIGI, ultra minoritaire et autrefois affilié à la CGT. On y entend plusieurs policiers réagir à chaud à des images retransmises en direct depuis la place du Capitole à Toulouse, où leurs collègues se font charger par des individus portant des gilets jaunes. "Mais putain, faut tirer, quoi !", lance une voix de femme. "Quand je te dis qu'il faut aligner deux, trois bastos", renchérit un collègue.

Selon la préfecture, la scène des "policiers attaqués" a provoqué "l'émoi des personnes visionnant en direct ces images, se traduisant par des commentaires spontanés".

Toulouse constitue avec Bordeaux un des bastions du mouvement des "gilets jaunes" depuis le début du mouvement, le 17 novembre. Les manifestations sont régulièrement marquées par des échauffourées entre forces de l'ordre et fauteurs de troubles, et par d'importantes dégradations dans le centre de la Ville rose.