Seine-Saint-Denis : un restaurant McDonald's transformé en salle de prière le premier jour de l'Aïd El-Kébir

Des employés d'un restaurant McDonald's de Villepinte en Seine-Saint-Denis ont effectué des prières à l'intérieur du restaurant, selon une note du renseignement.
Des employés d'un restaurant McDonald's de Villepinte en Seine-Saint-Denis ont effectué des prières à l'intérieur du restaurant, selon une note du renseignement. © FIORA GARENZI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Selon une note de renseignement qu'Europe 1 s'est procurée, un restaurant McDonald's situé à Villepinte en Seine-Saint-Denis, a fermé ses portes à clé pendant l'Aïd el-Kébir afin de permettre à des employés d'y effectuer leur prière. L'enseigne avait prétexté un problème informatique pour justifier cette fermeture.

Des employés d'un restaurant McDonald's en pleine dévotion dans l'enceinte de l'établissement. Voici ce que rapporte une note de renseignement qu'Europe 1 s'est procurée ce vendredi. Le 28 juin dernier, au premier jour de l'Aïd El-Kébir, l'une des plus grandes fêtes musulmanes, une enseigne de la célèbre chaîne de restauration rapide, située à Villepinte en Seine-Saint-Denis, a affiché portes closes. Selon cette note, il s'agissait de permettre à des employés d'effectuer leur prière dans la salle de restauration. 

Interrogée, une femme se présentant comme la manageuse de l'établissement avait avancé l'existence d'une panne informatique ce jour-là pour justifier cette fermeture inopinée. Des témoins ont effectivement constaté, ce matin-là, la présence de plots, positionnés à l'entrée du parking, afin de bloquer l'accès aux véhicules. Si l'accès piétons est bien resté ouvert, il était impossible de pénétrer à l'intérieur du restaurant. 

Un des employés du restaurant est le beau-frère d'un sympathisant djihadiste

Selon cette note du renseignement, la transparence des vitres a permis de constater les faits et plusieurs personnes semblaient effectivement s'adonner à des prières au niveau du guichet. Par ailleurs, la note précise qu'après investigations, un des employés du restaurant, présenté comme le responsable du point d'évacuation, est le beau-frère d'un sympathisant djihadiste, condamné à huit ans de prison en 2017 pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. 

 

Cet individu était impliqué dans une filière d'acheminement de combattants de la région de Nîmes, dans le Gard. "Un repli religieux spontané n'est pas à exclure et il est fort probable que la hiérarchie locale soit en accord avec cette pratique", indique la note qui conclut en précisant que les employés concernés n'ont pu être identifiés pour l'heure.