Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd s'est décrit vendredi au procès de son évasion de la prison de Réau en 2018 comme un "drogué de la liberté". 1:26
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avec AFP / Crédit photo : BENOIT PEYRUCQ / AFP , modifié à
Le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd s'est décrit vendredi au procès de son évasion de la prison de Réau en 2018 comme un "drogué de la liberté", s'excusant auprès des cinq membres de sa famille jugés à son côté pour les "dégâts" causés par cette "addiction".

Au procès de son évasion de la prison de Réau en 2018, le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd s'est décrit vendredi comme un "drogué de la liberté", s'excusant auprès des cinq membres de sa famille jugés à son côté pour les "dégâts" causés par cette "addiction". "Je voudrais demander pardon à mon frère Rachid et aux membres de ma famille qui se sont présentés" pour témoigner à la barre, dit Rédoine Faïd, 51 ans, pull vert et crâne rasé, au début de son interrogatoire dit de personnalité.

"C'est une addiction que j'assume"

Son frère Rachid, 65 ans, à ses côtés dans le box, est accusé d'avoir organisé sa spectaculaire évasion et d'avoir pris place dans l'hélicoptère qui s'est posé dans la cour du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) en juillet 2018. Un autre frère et trois neveux, dont certains "ici n'ont rien fait", jure Rédoine Faïd, sont également jugés pour l'avoir aidé lors de l'évasion ou de sa cavale de trois mois.

Rédoine Faïd veut s'excuser auprès de tous, pour "les dégâts qu'a fait cet appel de la liberté que j'ai eu". "C'est une addiction que j'assume et qui me consume, et dont je n'arrive pas à guérir." "J'ai conscience de ça, je prendrai mes responsabilités", promet celui qui a gardé le silence sur les faits pendant l'enquête. Maintenu à l'isolement en prison depuis des années, Rédoine Faïd semble avoir beaucoup envie de parler.

"Je ne banalise pas ce qui s'est passé", jure celui qui veut aussi s'excuser auprès du pilote d'hélicoptère pris en otage, arme braquée sur la tête. Le pilote est absent de l'audience vendredi. "Je suis dégouté d'être encore en cour d'assises, d'avoir encore commis l'irréparable", assure aussi le braqueur, dont c'est loin d'être le premier procès et qui s'était déjà évadé de prison de manière spectaculaire en 2013. "Mon parcours de vie est fait de beaucoup de prison."