Monaco : une nouvelle plainte vise Rybolovlev, accusé de "corruption"

Dmitri Rybolovlev à la sortie du palais de justice de Monaco, jeudi.
Dmitri Rybolovlev à la sortie du palais de justice de Monaco, jeudi. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le patron de l'AS Monaco Dmitri Rybolovlev est visé par une plainte émanant de Tania Rappo, ancienne amie de sa famille.

Le ciel judiciaire s'assombrit au-dessus de Dmitri Rybolovlev. Une nouvelle plainte a été déposée à Monaco contre le milliardaire russe et président du club de foot de l'AS Monaco, déjà inculpé dans la bataille médiatico-judiciaire l'opposant au marchand d'art suisse Yves Bouvier, a-t-on appris vendredi auprès de l'avocat de la plaignante. La plainte, déposée par Tania Rappo, l'ancienne amie de la famille de Dmitri Rybolovlev, vise des faits de "corruption" et "trafic d'influence".

Accusations de manipulation. Tania Rappo accuse Dmitri Rybolovlev d'avoir manipulé l'administration monégasque pour la piéger, ainsi qu'Yves Bouvier. La sexagénaire, à la double nationalité helvétique et bulgare, a déjà porté plainte pour avoir été enregistrée à son insu par l'avocate de Dmitri Rybolovlev. Sa plainte a débouché sur l'inculpation jeudi à Monaco du magnat russe pour "complicité d'atteinte à la vie privée".

"Violation du secret de l'instruction". La nouvelle plainte de Tania Rappo "vise des faits différents, notamment de violation du secret de l'instruction et de l'enquête, et de corruption. Il y a un éventail de qualifications plus important et, par conséquent, le nombre de personnes susceptibles d'être concernées par la plainte est également plus important", a expliqué Me Denis Fayolle, l'avocat de Tania Rappo.

Des marges en question. Dmitri Rybolovlev est au cœur d'une affaire d'escroquerie l'opposant à Yves Bouvier grâce auquel il a investi une partie de son patrimoine dans une collection de toiles d'une valeur estimée à deux milliards de dollars. Le milliardaire russe accuse le marchand d'art, qui a fait fortune dans les ports francs à Genève, Luxembourg et Singapour, d'avoir pris des marges exorbitantes sur les tableaux qu'il lui procurait pour sa collection, au lieu des 2% de commission en tant qu'intermédiaire.