Mise en examen d'un jeune néonazi soupçonné de préparer une tuerie de masse

Un jeune néonazi a été mis en examen pour soupçon de préparation d'une tuerie de masse.
Un jeune néonazi a été mis en examen pour soupçon de préparation d'une tuerie de masse. © Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP , modifié à
Un jeune admirateur d'Hitler, soupçonné de préparer un projet de tuerie de masse, a été mis en examen vendredi pour "entreprise individuelle terroriste" et placé en détention provisoire. Le jeune homme, âgé de 20 ans, tenait de nombreux propos à caractère néonazi sur les réseaux sociaux. 

Un jeune néonazi a été arrêté puis placé en examen vendredi. Âgé de tout juste 20 ans, il est soupçonné de préparer un projet de tuerie de masse. Repéré sur les réseaux sociaux et autres messageries cryptées, il utilisait le pseudonyme "HeinrichHimmler88", a expliqué une source proche du dossier à l'AFP, confirmant une information du Parisien. Un pseudo en référence à l'un des principaux dignitaires du Troisième Reich, chef de la SS, et au chiffre 88 rappelant la double lettre H, pour le salut nazi "Heil Hitler".

Sur ces réseaux, il déversait des propos néonazis, menaçant dans des vidéos de s'en prendre "aux juifs, aux noirs, aux femmes, à la communauté LGBT", a ajouté cette source. L'homme a été arrêté mardi en Ardèche par les enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui avaient établi qu'il était à "la recherche d'une arme", laissant penser à un passage à l'acte imminent.

"Un profil instable"

S'il a assumé en garde à vue son admiration pour l'idéologie nazie, il a "nié vouloir se servir d'une arme" pour commettre une tuerie, selon la source proche du dossier. Sollicités par l'AFP, ses avocats n'ont pas souhaité s'exprimer. "C'est un profil instable, avec beaucoup de ressentiment à l'égard de plusieurs groupes de personnes qui l'auraient maltraité plus jeune", développe la source proche.

Depuis 2017, huit projets d'attentats imputés à l'ultradroite ont été déjoués en France et une dizaine de procédures en lien avec cette mouvance ont été ouvertes au pôle antiterroriste de Paris. C'est une menace "prise très au sérieux" et qui "monte en puissance", selon un magistrat antiterroriste parisien.