Meurtre d'Aurélie Fouquet : un condamné fait appel

Les proches d'Aurélie Fouquet, lors des audiences de mars 2016
Les proches d'Aurélie Fouquet, lors des audiences de mars 2016 © ALAIN JOCARD / AFP
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Daouda Baba conteste les preuves qui ont amené sa condamnation à 20 ans de prison pour le meurtre de la policière municipale Aurélie Fouquet en 2010.

Daouda Baba, condamné dans la nuit de mercredi à jeudi à 20 ans de prison pour le meurtre en 2010 de la policière municipale Aurélie Fouquet, a fait appel, a indiqué jeudi son avocat. "On a beaucoup parlé de la loi du silence du côté de l'accusation mais le seul silence auquel on a eu droit, c'est sur les preuves rapportées par l'accusation et c'est la raison pour laquelle on fait appel", a déclaré Me Amar Bouaou.

Le braqueur récidiviste Redoine Faïd, condamné lui à 18 ans de prison pour association de malfaiteurs et tentative de vol à main armée, devrait l'imiter une fois terminée l'audience civile jeudi, a fait savoir son avocat Me Christian Saint-Palais.

Absence de preuves accablantes. L'un des enjeux du procès, marqué par l'absence de preuves accablantes et par le refus obstiné des accusés de livrer des noms, était de déterminer qui faisait partie du commando meurtrier. L'avocate générale avait désigné trois hommes: Daouda Baba, Olivier Tracoulat et Rabia Hideur.

La cour d'assises a toutefois acquitté le dernier pour ce qui concerne le meurtre, convaincue par une défense énergique qui a attaqué le principal élément à charge, une identification par un policier. Rabia Hideur a toutefois écopé de dix ans pour sa participation à l'entreprise criminelle.

Des témoignages et des brûlures. Pendant la lecture du verdict Daouda Baba, contre lequel 30 ans avaient été requis, avait bruyamment manifesté son indignation face à cette différence de traitement. Contre lui, les enquêteurs avaient retenu des témoignages faisant état de brûlures sur son visage. Or l'un des braqueurs impliqués dans la fusillade le 20 mai avait été attaqué par les flammes alors qu'il incendiait le fourgon du commando.

Olivier Tracoulat n'a, lui, pas pu se défendre. Gravement blessé à Villiers-sur-Marne, sans doute mort, il est le seul à avoir signé de manière indiscutable sa présence sur les lieux du drame, avec son sang.