Marche contre les violences policières : une voiture de police attaquée à Paris, un policier sort son arme

manif police
© CARINE SCHMITT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
  • Copié
Guillaume Dominguez / Crédit photo : CARINE SCHMITT / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Quelques incidents ont éclaté samedi lors d'une manifestation contre les violences policières à Paris, avec notamment une voiture de police caillassée et une banque dégradée. Certains éléments perturbateurs ont ensuite jeté des projectiles au niveau d'une voiture de police. "Des violences inacceptables", a jugé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

"Des violences inacceptables où l'on voit où mène la haine anti police", a condamné ce samedi Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur après l'attaque d'une voiture de police à coup de barre de fer en marge des manifestations contre les violences policières à Paris. Cette scène, filmée, a été relayée sur les réseaux sociaux par le ministre de l'Intérieur lui-même pour dénoncer son caractère choquant.

Sur cette vidéo, les internautes peuvent y voir une vingtaine de manifestants - le visage masqué et vêtu de noir - courir derrière une voiture de police, qui tente de se frayer un chemin au milieu de la circulation. Bloquée quelques dizaines de mètres plus loin, la voiture de police est rattrapée par les manifestants armés de barres de fer. Plusieurs d'entre eux vont alors s'attaquer au véhicule, brisant plusieurs vitres. C'est à ce moment-là que l'un des policiers présents à l'arrière du véhicule sort. Arme à la main, il met en joue les assaillants leur demandant de reculer avant de remonter quelques secondes plus tard dans la voiture.

"La mise en joue est totalement légitime"

Trois des quatre policiers présents à bord ont été légèrement blessés. Pour Matthieu Vallet, représentant du syndicat des commissaires de police SICP, le policier a agi pour se protéger. "On voit qu'on a une dizaine de sorte de sauvages qui veulent se faire du policier. Donc le policier, qui est acculé avec son équipage, sort et met en joue les individus pour éviter d'être agressé physiquement. La mise en joue est totalement légitime et prévue par notre cadre d'emploi pour protéger l'équipage de police qui essaye de s'extirper, de s'extraire de la situation", justifie-t-il. 

"On fait une manifestation sur la thématique des violences policières et en fait qui utilise les violences contre les policiers ? Voilà… CQFD", a pour sa part réagi Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat SGP Police FO. "On sait qu'aujourd'hui on est des cibles, on sait qu'on a des personnes qui viennent sur des manifestations pour tuer du flic, pour blesser des flics. C'est juste scandaleux et nous sommes révoltés", a-t-il conclu.

Et selon Laurent Nunez, préfet de police de Paris, trois manifestants présumés suspects ont été interpellés une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Excepté dans la capitale, les 120 manifestations organisées partout en France se sont globalement déroulées dans le calme. 31.300 personnes y ont participé, selon le ministère de l'Intérieur.