Un homme de 81 ans est soupçonné d'avoir assassiné sa femme, alors même que l'autopsie conclut à une mort accidentelle. 1:06
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Salomé Legrand édité par Romane Lizée
Un homme de 81 ans est soupçonné d'avoir assassiné sa femme, alors même que l'autopsie conclut à une mort accidentelle. Fatigué des changements de juges à répétition et des expertises qui n'arrivent jamais, son avocat prend la parole sur Europe 1.

Il est mis en examen depuis sept ans pour meurtre et refuse de mourir alors qu’il est encore soupçonné… car ce meurtre n’a jamais eu lieu. Un homme âgé de 81 ans est actuellement au cœur d’un dossier kafkaïen. Fatigué des changements de juges à répétition et des expertises qui n'arrivent jamais, son avocat, maître Martin Méchin, vient d’écrire à la juge.

"La dernière expertise en est revenue à l’autopsie initiale"

"On attend depuis plus de deux ans un rapport d’expertise", déplore-t-il au micro d'Europe 1. Début 2013, la femme de l'homme accusé est retrouvée morte dans son lit. La position de sa tête, un peu de travers, fait douter les enquêteurs. George est alors mis en examen pour meurtre sur conjoint... malgré une autopsie qui conclut, elle, à une mort accidentelle.

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"La dernière expertise en est revenue à l’autopsie initiale : la femme de mon client serait morte dans un contexte d’alcoolisation, d’une prise de médicaments massives et était atteinte de sclérose en plaques", rappelle maître Martin Méchin. "Le décès était accidentel. Or la juge n’a toujours pas rendu l’ordonnance qui sera nécessairement une ordonnance de non-lieu car il n’y a pas eu de meurtre. La crainte de mon client est aujourd'hui de mourir alors qu’il est mis en examen." D’après la loi, la justice aurait pu rendre sa décision il y a déjà six mois.