Le médecin et l'infirmière sont soupçonnés d'avoir empoisonné à petit feu le vieil homme en lui administrant régulièrement un puissant neuroleptique. 1:21
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Guillaume Biet, édité par Ugo Pascolo , modifié à
D'après les informations d'Europe 1, six personnes, dont un médecin généraliste de 59 ans et une infirmière, ont été arrêtées à Tours. Elles sont soupçonnées d’avoir euthanasié un patient de 82 ans après l’avoir empoisonné à petit feu pour s'accaparer son argent et ses biens.
INFO EUROPE 1

C'était une relation de confiance entre d'un côté cet homme de 82 ans et de l'autre son médecin de sa famille et son infirmière. À tel point que, se sentant peu à peu diminué, l'octogénaire aurait demandé à son généraliste de mettre fin à ses jours, en octobre 2019. Hospitalisée, la victime a succombé un mois plus tard. Mais selon les informations d'Europe 1, son décès a éveillé des soupçons, renforcés par les analyses pratiquées sur le corps du défunt. Les résultats ont mis en évidence des traces de produits étranges dans son organisme, en tout cas rien qui ne corresponde à un éventuel traitement suivi.

Un puissant neuroleptique administré petit à petit

Ce sont les enquêteurs de la police judiciaire de Tours qui ont fini par lever le mystère qui irait bien au-delà d’une histoire d’euthanasie. Après un an d’investigations, les policiers ont interpellé le médecin traitant du vieil homme ainsi que son infirmière et quatre de ses proches. Selon les informations recueillies par Europe 1, ils sont soupçonnés d'avoir empoisonné à petit feu le vieil homme en lui administrant régulièrement un puissant neuroleptique. De quoi le rendre encore plus vulnérable et surtout altérer son discernement. Ainsi, les suspects auraient profité des largesses de l’octogénaire et pioché dans un héritage de près de 200.000 euros reçus il y a deux ans.

Des dizaines de milliers d'euros retrouvés chez l'infirmière

Lors d’une perquisition chez l'infirmière de 53 ans, les policiers ont retrouvé le téléviseur de la victime ainsi que sa cave à vin avec ses bonnes bouteilles et plusieurs dizaines de milliers d'euros en espèces. Placés en garde à vue, les suspects ont été interrogés puis présentés à un juge d’instruction jeudi soir. Le médecin et l'infirmière ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Les suspects, qui restent présumés innocents, risquent désormais d’être renvoyés devant la cour d’assises d’Indre-et-Loire.