Placé en garde à vue, le responsable du RN à Poitiers et ressorti libre, et ne fait pas l'objet de poursuites à ce stade. (Image d'illustration) 1:30
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Guillaume Biet, édité par Romain David , modifié à
Une enquête à été ouverte à Poitiers, et un responsable local du parti placé en garde à vue, alors que plus d'une centaine d'adhésions au Rassemblement national ont été payées avec seulement une poignée de cartes bancaires. Une retraitée, adhérente au parti, a porté plainte en découvrant que sa carte aurait à elle seule servi à régler une vingtaine d'adhésions. L'escroc présumé a été exclu du parti.
INFO EUROPE 1

À Poitiers, une enquête a été ouverte concernant la fédération départementale du Rassemblement national. Mardi, le responsable local du parti a été brièvement interrogé par la police lors d'une garde à vue. Les enquêteurs souhaitent éclaircir la manière dont 150 adhésions environ ont été payées par une poignée de cartes bancaires seulement. 

Pour renouveler sa carte au Rassemblement national, une retraitée a notamment laissé faire le jeune responsable du parti en lui confiant ses numéros de carte bancaire. Mais finalement, ce sont 21 adhésions qui ont été réglées avec son compte, pour une somme de plus de 600 euros au total. Sa plainte a déclenché l’ouverture d’une enquête préliminaire.

Une vingtaine de cartes bancaires pour régler plus d'une centaine d'adhésions

D’après nos informations, les policiers de Poitiers auraient relevé près de 150 adhésions suspectes au Rassemblement national, réglées avec une vingtaine de cartes bancaires seulement, dans un parti où la course aux adhérents et au financement sont le nerf de la guerre. Le responsable départemental du RN a donc dû s’expliquer en garde à vue sur les manœuvres qui ont conduit à un tel résultat.

Ressorti libre après ses auditions, il n’a pas souhaité s’exprimer lorsque nous l’avons joint, d’autant qu’il n’est pas poursuivi à ce stade. Le procureur souligne de son côté que les vérifications se poursuivent pour tirer au clair toute cette affaire.

Suite à la publication de notre article, la direction du Rassemblement national a tenu à apporter des éclaircissements sur cette affaire, précisant que le parti avait porté plainte en décembre et pleinement collaboré avec la police, qui lui a demandé de garder le silence pour poursuivre son enquête et confondre l'escroc. Mardi, le responsable local du parti a été exclu et totalement radié du Rassemblement national.