Condé-sur-Sarthe 1:18
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Louis de Raguenel et Gwladys Laffitte , modifié à
Une prise d'otages a eu lieu mardi matin à la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne. Vers 14 heures, Éric Dupond-Moretti a indiqué qu'elle était "terminée" avec la reddition du suspect. Selon les informations d'Europe 1, un individu a blessé un surveillant et une surveillante serait également bloquée dans une cellule. 
INFO EUROPE 1

Une prise d'otages a eu lieu à la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, mardi matin, selon des informations obtenues par Europe 1. Un individu purgeant une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de droit commun a blessé à l'œil un surveillant avant de le bloquer avec une autre surveillante dans une cellule. Celle-ci a été libérée en fin de matinée, avant la reddition du suspect.

"Le détenu s'est rendu"

Les faits se sont passés lors d'une réintégration dans sa cellule, l'auteur ayant réussi à masquer les caméras. Des négociations ont été engagées par le personnel pénitentiaire avec le détenu. Vers 14 heures, Éric Dupond-Moretti a annoncé que la prise était "terminée". "Le détenu s'est rendu. J’apporte mon soutien aux deux surveillants victimes et je félicite chaleureusement les personnels des ÉRIS et du RAID qui ont permis ce dénouement rapide. J’irai dès cet après-midi à leur rencontre", a tweeté le ministre.

Condamné à la perpétuité 

Pour l'heure, il n'y a pas de notion de radicalisation du détenu, qui réclamait un réexamen de sa peine et la fin de sa perpétuité. Cet homme a été condamné à 6 mois de prison en avril 2018 pour menaces de mort, menace de crime sur personne dépositaire de l’autorité publique, des faits survenus en détention. Le 28 septembre 2017, il a été condamné à la perpétuité assortie d’une peine de 22 ans de sureté, pour récidive de tentative de meurtre, précédé ou accompagné d’un autre crime, et viol en récidive. Il a d’autres condamnations au casier pour des délits.

Une prise d'otages avait déjà eu lieu en juin dernier dans cet établissement pénitentiaire. Deux surveillants, dont un stagiaire, avaient alors été retenus pendant cinq heures par un détenu avant d'être relâchés.