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Jean-Luc Boujon, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Jeudi matin, un homme a tué par balle deux femmes, une employée d'une agence de Pôle emploi de Valence, dans la Drôme, et la directrice des ressources humaines d'une entreprise de recyclage en Ardèche. Mais les enquêteurs envisagent la piste d'un troisième meurtre perpétré mardi près de Colmar.

C'est un parcours meurtrier. Jeudi matin, un homme a tué deux femmes dans la Drôme et en Ardèche. La première est une conseillère de Pôle emploi, la deuxième est la DRH d’une entreprise dans laquelle il avait travaillé. Selon les dernières informations, les enquêteurs soupçonnent également l’homme d’un troisième assassinat. Une autre DRH a été retrouvée tuée par balle dans sa voiture sur le parking de son entreprise, mardi soir près de Colmar en Alsace.

Le lieu de ce meurtre trouble les enquêteurs. En effet, le tueur présumé est originaire de l’est de la France. Ensuite, une voiture japonaise de location rouge a été remarquée sur les lieux du crime, il s’agirait du même modèle que celui utilisé ce jeudi matin à Valence. Enfin la profession de la victime, également DHR, et sa mort par arme à feu alertent les enquêteurs de Colmar et de Valence qui ont beaucoup échangé ces dernières heures.

Ancien salarié de l'entreprise visée

A l’agence Pôle emploi de Valence, il semblerait que le suspect n’ait pas spécifiquement visé la directrice d’équipe. Après avoir fait mine de s’intéresser aux offres d’emploi, il aurait fait feu sur elle parce qu’elle était présente à l’accueil. Il n’était pas suivi dans cette agence puisqu’il habitait Nancy, mais il y avait été inscrit il y a huit ans environ. 

En revanche la situation semble différente dans l’entreprise Faun environnement dans laquelle il s’est rendu dans un second temps. Il y a travaillé 18 mois entre 2008 et 2010 et l’équipe de direction, DHR comprise, était déjà en place lors de son passage. Il connaissait donc la mère de famille de 51 ans sur laquelle il a fait feu, mais la raison de son acte est encore floue. Son licenciement de l'entreprise fait partie des pistes explorées.

 

Sur place, le choc est grand. "Quelqu'un est descendu des bureaux en courant, il m'a dit 'il faut vite sortir, quelqu'un a un fusil là-haut et se promène dans les bureaux'", raconte au micro d'Europe 1 Philippe Fayat, l’un des représentants du personnel. Il décrit une cavalcade et la panique qui a suivie, mais il précise ne pas connaître l'auteur des faits ni son parcours dans l'entreprise. Le suspect de 45 ans serait un ingénieur sans activité depuis plusieurs mois, et visiblement aguerri au tir sportif.