Un homme de 22 ans a été mis en examen vendredi et placé en détention provisoire après avoir avoué être l'auteur de l'incendie qui a coûté la vie à un enfant de onze ans mardi à Schiltigheim, a annoncé le parquet de Strasbourg.
TÉMOIGNAGE EUROPE 1 - "Les flammes, la fumée, c'était horrible"
"Présenté au magistrat instructeur, il a été mis en examen des chefs de destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes (...) et destruction du bien d'autrui (véhicule et poubelles) par un moyen dangereux pour les personnes", a indiqué, dans un communiqué, Yolande Renzi, procureur de la République de Strasbourg. "Les faits ont entraîné la mort d'un jeune garçon de 11 ans ainsi que des incapacités supérieures et inférieures à huit jours sur d'autres victimes de la même famille", souligne la magistrate.
"Aucun mobile n'a été avancé par l’intéressé"
L'incendie avait débuté peu avant 4 heures le 3 septembre dans les communs d'un immeuble de deux étages du centre de Schiltigheim. Le corps de l'enfant a été retrouvé dans un appartement du premier étage. Onze personnes ont par ailleurs été blessées, certaines ayant sauté par la fenêtre pour échapper aux flammes.
"Aucun mobile particulier n'a en l'état été avancé par l'intéressé à ses actes incendiaires : pas de vengeance, pas de visée utilitaire, pas un acte politique ou religieux", indique le procureur de Strasbourg.
Le suspect avait affirmé être ivre au moment des faits
En état de récidive légale, le mis en examen a été placé en détention provisoire et, selon le parquet, "aucune trouble mental actuel" qui aurait nécessité une hospitalisation n'a été relevé. Repéré grâce à la vidéosurveillance, l'homme, sans profession et résidant à Schiltigheim, avait été interpellé mardi matin. Il avait affirmé devant les enquêteurs être ivre au moment des faits.
Sur les 43 appartements de ce complexe de logements sociaux, neuf ont été complètement détruits. Dans la nuit de l'incendie, un premier homme de 23 ans avait été arrêté et placé en garde à vue, avant d'être relâché et mis hors de cause mardi.