Haute-Saône : un aide-soignant soupçonné d'agressions sexuelles sur 13 personnes dans des Ephad

Ephad
© PASCAL LACHENAUD / AFP
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Europe1.fr avec AFP
L'aide soignant, âgé de 60 ans, est accusé d'agressions sexuelles sur des patients et des collègues dans des établissements de Haute-Saône, du Territoire-de-Belfort, et du Doubs. 

Un aide-soignant, écroué en juin pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel sur quatre personnes dans un Ehpad de Haute-Saône, est suspecté d'avoir commis des faits similaires sur neuf autres victimes dans plusieurs établissements de la région, a indiqué jeudi le parquet.

Cet aide-soignant de 60 ans, qui "nie formellement son implication et conteste l'ensemble des plaintes", sera présenté à un juge d'instruction jeudi après-midi en vue d'une mise en examen supplétive pour agressions sexuelles, a précisé le procureur de Vesoul, Emmanuel Dupic, lors d'une conférence de presse.

"Nous craignons qu'il y ait d'autres victimes"

L'homme est suspecté d'avoir agressé sexuellement six personnes âgées de 75 à 90 ans, dont un homme, ainsi que sept collègues, dont une stagiaire de 16 ans, de 2013 à 2019, a précisé le magistrat. "Ce recensement n'est pas exhaustif. Compte tenu du mode opératoire, nous craignons qu'il y ait d'autres victimes", a-t-il ajouté. Selon le témoignage "extrêmement difficile à recueillir" de ces personnes âgées et vulnérables, le suspect aurait agit pendant les soins qu'il leur prodiguait, profitant d'être seul avec elles, a expliqué Emmanuel Dupic.

Signalements internes

Les victimes ont été recensées dans cinq Ehpad différents situés en Haute-Saône, dans le Territoire-de-Belfort et dans le Doubs. Quand l'homme était licencié d'un établissement à cause de problèmes avec ses collègues ou de "signalements internes", il "retrouvait facilement du travail dans d'autres établissements", constate le magistrat. 

"Avec les enquêteurs, nous avons été extrêmement surpris du fonctionnement de ces Ehpad qui n'ont jamais signalé les faits à la police ni prévenu son nouvel employeur", a-t-il encore relevé, estimant que "ce sont des dysfonctionnements de nature à permettre la réitération des faits" dans la mesure où "la police et la justice n'ont pas été prévenues". Les faits reprochés à l'aide-soignant sont passibles de sept ans de prison, a précisé le procureur. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Besançon.