Gilets jaunes : le policier qui avait insulté ses collègues condamné à 2.000 euros d'amende

Un policier a été condamné pour avoir insulté des collègues lors d'un défilé de Gilets jaunes. (Illustration)
Un policier a été condamné pour avoir insulté des collègues lors d'un défilé de Gilets jaunes. (Illustration) © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP
Un capitaine de police était jugé pour avoir insulté des collègues policiers lors d'une manifestation des Gilets jaunes à Paris. Il a été condamné à 2.000 euros d'amende vendredi.

C'était le 21 septembre dernier à Paris, en pleine manifestation des Gilets jaunes et d'une marché pour le climat, ternie par des "black blocs". Sur l'avenue des Champs-Elysées, des policiers repèrent un homme en train d'insulter copieusement une brigade de police motorisée. Ils l'arrêtent et constatent alors avec surprise que l'interpellé est l'un des leurs.

 

Jugé pour outrage et rébellion, ce capitaine de police a été condamné vendredi à 2.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris. Seul le motif de l'outrage a été retenu. Le tribunal a par ailleurs débouté les parties civiles de leur demande de dommages et intérêts.

Le policier se disait sympathisant des Gilets jaunes

 

Nicolas C., en poste au service informatique au ministère de l'Intérieur, n'était pas en service ce jour-là. Lors de son arrestation, il s'est décrit lui-même comme un sympathisant des Gilets jaunes. Selon les policiers qui l'ont arrêté, il aurait traité ses collègues de "bande de pédales" et aurait opposé de la résistance, ce que l'intéressé conteste.

Lors de l'audience le 11 octobre, le policier a expliqué avoir dit "de loin" ce qu'il pensait des "voltigeurs", terme utilisé pour désigner les policiers à moto lors des manifestations. Il a précisé les avoir qualifiés "probablement de branleurs, éventuellement de lopettes". Il a également reconnu que l'emploi de l'expression "bande de pédales", figurant au dossier, pouvait "correspondre" à ses propos tout en se défendant d'être "homophobe".

Passé par la prestigieuse brigade criminelle du 36 Quai des Orfèvres, les services de renseignement et de l'antiterrorisme, le prévenu, en dépression depuis deux ans, avait expliqué ressentir de la "tristesse" par rapport "à l'actualité, ce qui s'est passé au Bataclan", en référence aux attentats jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris. Suspendu pendant quatre mois à titre conservatoire, il est sous le coup d'une procédure disciplinaire.