Gilets jaunes : à Reims, une femme blessée à la tête accuse la police

La manifestante, prénommée Dominique, a expliqué à BFMTV que l'un des policiers l'a "heurtée délibérément avec son bouclier".
La manifestante, prénommée Dominique, a expliqué à BFMTV que l'un des policiers l'a "heurtée délibérément avec son bouclier". © BFMTV
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Europe1.fr , modifié à
Lors du rassemblement des "gilets jaunes", samedi à Reims, une femme de 50 ans été blessée et transportée au CHU avec une plaie à la tête. Elle accuse les policiers.
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Samedi, lors de l'acte 27 de la mobilisation des gilets jaunes à Reims, une femme de 50 ans a été blessée à la tête et a été brièvement hospitalisée. 

Sur des images diffusées par BFMTV, on voit la manifestante, vêtue d'un gilet jaune, tomber au sol au passage d'une dizaine de policiers marchant sans précipitation. Après sa chute, l'un des policiers l'enjambe, la regarde brièvement, avant de reprendre son chemin. D'autres policiers s'écartent. Très rapidement, les "street médics" interviennent pour lui apporter les premiers gestes de secours. 

La manifestante, prénommée Dominique, a expliqué à BFMTV que l'un des policiers l'a "heurtée délibérément avec son bouclier" et lui avait "carrément foncé dedans". "Je saignais abondamment au niveau de la tête, il a fallu qu’on me suture", poursuit Dominique, qui se dit "scotchée" que le policier en question "n'ait pas eu plus d'état d'âme". Et de constater que les forces de l'ordre ne se sont pas "du tout" retournées après sa chute, "ni arrêtées pour voir si [elle avait] besoin d'aide, si [elle était] consciente ou pas".

"Une grosse coupure au niveau du cuir chevelu"

Une version confirmée par une amie de la manifestante, présente à ses côtés lors de ce rassemblement de "gilets jaunes". "Le policier qui se trouvait en face de moi m'a bousculée, je me suis écartée et, dès que je me suis écartée, j'ai vu que mon amie avait été jetée à terre par le bouclier du policier qui était à côté", explique-t-elle au micro de France 3 Champagne-Ardenne. Elle précise que son amie était "à terre, avec une grosse coupure au niveau du cuir chevelu", et que "le groupe de dix CRS ne s'est pas arrêté alors que, dans [son] mégaphone, [elle demandait] aux secouristes de venir." 

Selon BFMTV, Dominique n'a pas encore décidé si elle allait ou non saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.