EXCLUSIF - Français morts à Gênes : "Ils avaient le cœur sur la main"

Le viaduc Morandi s'est effondré mardi.
Le viaduc Morandi s'est effondré mardi. © VALERY HACHE / AFP
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Marion Jort, édité par Gregoire Martinez , modifié à
Aurélie était l'amie de Mélissa et Nathan, deux des quatre Français morts dans l'effondrement du pont Morandi à Gênes. Celle qui les a hébergés la veille de l'accident décrit un couple simple, généreux, et heureux. 
TÉMOIGNAGE

"Mais pourquoi eux ?" Quatre jours après l'effondrement du viaduc Morandi, à Gênes en Italie, dans lequel 39 personnes, dont quatre Français, sont mortes, les familles et les amis des disparus sont sous le choc. Aurélie, une amie de Mélissa et Nathan, deux des Français morts dans l'accident, s'est confiée à Europe 1. Elle décrit un couple qui avait "la joie de vivre".

"Ils étaient super contents" de partir. "Ils étaient super contents, ils leur tardaient de partir, ils en parlaient beaucoup", se souvient celle qui les a hébergés la veille de leur départ. "C'était des baroudeurs. Ils allaient à droite à gauche, ils prenaient deux trains, ils montaient, descendaient... Ils connaissaient des gens un peu partout. Au final, ils étaient un peu partout chez eux", explique-t-elle à Europe 1. "Mélissa était adorable, je n'ai pas d'autres mots pour les décrire. C’était un couple qui avait le cœur sur la main. Ils n'avaient pas grand-chose, mais dès qu'ils pouvaient ils faisaient un geste", poursuit-elle.

Ils avaient prévu d'aller faire les vendanges en septembre, d'acheter un camion et ensuite de faire les saisons pour pouvoir vivre tout en étant libres

"Ils avaient une énergie positive". "Nathan était super gentil, souriant. Tous les deux avaient la joie de vivre. C'était 'on est jeunes, on veut s'amuser'. Ils avaient vraiment une sorte d'énergie positive", se remémore Aurélie. "Ils avaient des projets, ils voulaient avancer à deux. Ils avaient prévu d'aller faire les vendanges en septembre, d'acheter un camion et ensuite de faire les saisons pour pouvoir vivre tout en étant libres", indique-t-elle. "A chaque fois que j'y pense je me dis 'Mais pourquoi ? Pourquoi c'est arrivé à eux ?'. Ils avaient 20 ans. Il n'y aurait pas eu ça, je suis sûr qu'ils auraient avancé la main dans la main, l'un avec l'autre et je suis sûr qu'ils seraient allés loin", regrette-t-elle.