L'explosion a eu lieu vers 3h50 du matin (Illustration). 1:15
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avec AFP , modifié à
Un homme âgé de trente ans a été retrouvé mort après l'effondrement d'un immeuble à Sanary-sur-Mer, dans le Var, dans la nuit de lundi à mardi. Une femme et un bébé ont pu être sortis conscients des décombres grâce à un chien de sauvetage. Deux autres personnes sont actuellement recherchées et trois blessés légers ont été conduits à l'hôpital par les secours.

Deux personnes, une mère et son fils, étaient toujours recherchées mardi en fin d'après-midi à Sanary-sur-Mer (Var) après l'effondrement d'un immeuble sur le port, sans doute après une explosion due au gaz, dans lequel un homme a perdu la vie. L'explosion, entendue à huit kilomètres à la ronde selon des policiers, s'est produite en pleine nuit, à 4 heures du matin.

Une femme et son bébé sauvés miraculeusement

Peu avant 9 heures, une femme et son bébé, habitant au troisième et dernier étage, ont été miraculeusement extraits vivants. Le père, âgé d'une trentaine d'années, a lui été mortellement touché au cou par la chute d'une structure du toit, a indiqué le procureur par intérim de Toulon, Dominique Mirkovic. La mère est blessée aux jambes et l'enfant "va bien" mais a été transporté dans un hôpital marseillais, selon le parquet et les pompiers.

Une véritable course contre la montre restait engagée mardi après-midi pour retrouver une dame âgée et son fils, qui habitaient respectivement aux rez-de-chaussée et au premier étage de ce petit immeuble situé sur le port de la station balnéaire méditerranéenne.

"Nous avons mis plus de deux heures à sortir le bébé", a précisé le colonel Eric Grohin, chef des pompiers du Var: "On entendait crier, le chien a marqué tout de suite (sa position) et cela nous a permis de faire un tunnel pour aller le chercher". "Le temps joue contre nous et à l'heure actuelle les chiens ne donnent pas de signes (de vie), mais il faut encore être très prudent et jusqu'au bout, parce que c'est une opération de longue durée, nous essaierons de découvrir les deux victimes", a-t-il insisté. "Il faut enlever les gravats un par un avec une grue, en faisant attention" et "travailler avec minutie pour enlever les décombres et aller petit à petit vers des victimes potentielles", a-t-il ajouté.

Deux habitants toujours recherchés

Au total, selon le dernier bilan, un homme a perdu la vie, cinq personnes ont été blessées - la mère, son enfant ainsi que trois blessés légers évacués rapidement vers l'hôpital à l'arrivée des secours - et deux autres habitants sont recherchés. Une enquête pour déterminer les causes de la mort a été ouverte par le parquet de Toulon. L'explosion de ce bâtiment, qui était raccordé au réseau de gaz de ville, est bien visible sur les images de vidéosurveillance, a précisé le procureur.

Selon la préfecture du Var, les pompiers avaient relevé une odeur de gaz sur place. Situé entre deux crêperies, dans cette ville de 15.000 habitants, l'immeuble n'est plus qu'un amas de décombres. Dans les gravats du dernier étage, un porte-manteau avec des vêtements et un sac de course accrochés au-dessus du vide est encore visible.

L'explosion à l'origine de l'effondrement

"C'était comme une grosse déflagration, un gros bruit sourd", a expliqué Anita Lonvis, qui habite à une centaine de mètres. "Moi, j'ai pensé que c'était un avion qui était tombé", a ajouté son amie Habi, qui réside un peu plus loin dans le quartier et préfère ne pas donner son nom de famille. L'immeuble qui s'est effondré n'était "en rien vétuste" même s'"il avait son âge, comme tous les immeubles du centre ancien", a souligné le maire Daniel Alsters. Il n'était frappé d'aucun arrêté de péril, a confirmé Dominique Mirkovic, précisant qu'il ne faisait aucun doute que c'était bien l'explosion qui avait provoqué l'effondrement.

Une cellule d'aide psychologique a été ouverte à la mairie de Sanary-sur-Mer. "L'émotion est générale", a insisté le maire de la commune, qui venait de se parer de ses décorations de Noël: mais face au drame, "toutes les manifestations de Noël prévues cette semaine ont été annulées".