Dordogne : chasse à l'homme pour retrouver un ancien militaire lourdement armé

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Un ancien militaire est recherché après avoir tiré sur des gendarmes. © Diarmid COURREGES / AFP
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Marion Dubreuil avec AFP , modifié à
Un ancien militaire lourdement armé est recherché depuis dimanche matin au Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne, après avoir tiré sur des gendarmes appelés pour un différend familial. Le GIGN de Toulouse est en intervention sur les lieux. Un contact a été établi avec le suspect, mais il a refusé de se rendre. En attendant, le village est appelé à rester confiné.
L'ESSENTIEL

Une chasse à l'homme est engagée depuis dimanche matin en Dordogne pour retrouver un ancien militaire lourdement armé, recherché après avoir tiré sur des gendarmes appelés pour des violences familiales au Lardin-Saint-Lazare, un village à une trentaine de kilomètres de Sarlat. Selon la gendarmerie, les GIGN de Toulouse et de la région parisienne sont en intervention sur les lieux, deux hélicoptères et 210 gendarmes sont engagés. Deux négociateurs sont sur place.

Les principales informations à retenir

  • Un homme lourdement armé est retranché au Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne. Il a tiré sur les gendarmes appelés dans la nuit pour un différend familial, sans faire de blessés.
  • Le suspect est un ancien militaire qui a servi dans l'armée de 2011 à 2016
  • Vers minuit, il se serait rendu au domicile de son ex-compagne où il a exercé des violences sur le nouveau petit ami de cette dernière. Il lui a tiré dessus sans le blesser.
  • Le village est actuellement bouclé. Les habitants sont appelés à rester chez eux
  • Il a été localisé dans une zone de 4 km²

Un ancien militaire connu pour violences familiales

Selon une source proche de l'enquête, le suspect est un ancien militaire d'une trentaine d'années qui a été dans l'armée de 2011 à 2016. Selon les informations d'Europe 1, l'ex-concubin d'une jeune femme s'est présenté à son domicile vers minuit dans la nuit de samedi à dimanche, où il a exercé des violences sur le nouveau petit ami de cette dernière. La victime, qui s'est enfuie, a ensuite été prise pour cible par arme à feu. Le suspect, qui déambulait dans les rues du village, a déclaré vouloir s'en prendre aux gendarmes. Il a tiré dans leur direction et endommagé gravement deux véhicules de gendarmerie.

Son ex-compagne et ses enfants, indemnes, ont été récupérés par la gendarmerie et placés en sécurité. Le suspect est un ancien militaire, connu pour violences familiales. Il sortait de prison et était sous bracelet électronique, a appris France Bleu Périgord de la préfecture. Ce même bracelet a aidé les gendarmes dans leur traque.

Un homme lourdement armé, le GIGN à sa recherche

Le GIGN a établi des contacts avec le tireur, qui est retranché dans la forêt. Il a été localisé dans une zone boisée de 4 km². Un négociateur est présent sur place, mais dimanche midi, l'homme recherché refusait de se rendre. L'inquiétude des autorités est que les négociations échouent et que le suspect aille à l'affrontement. "On redoute qu’il y ait encore des tirs échangés avec cet individu, qu’il tente de toucher ou de blesser mortellement des militaires. Notre préoccupation première est de mettre en place un périmètre le plus étanche possible autour de lui et d’obtenir qu’il se rende", confiait en début d'après-midi à Europe 1 Frédéric Périssat, préfet de la Dordogne. 

L'homme recherché est en possession d'une arme gros calibre, un fusil de chasse qui peut tuer à longue distance. Celui-ci a même tiré sur l'un des hélicoptères qui survole la zone où il est retranché. Toujours selon le préfet de la Dordogne, le suspect n'aurait pas manifesté de revendications. "Pas à ma connaissance, mais je crois qu'il faut rester discret. Laissons travailler les négociateurs et le GIGN", a-t-il dit avec prudence. 

Les habitants appelés à rester chez eux

Depuis 7 heures de matin, les habitants de la commune de Lardin-Saint-Lazare doivent rester chez eux. Le préfet de Dordogne a en effet lancé un appel tôt dimanche matin sur les ondes de France Bleu Dordogne, invitant la population de la commune à "rester chez elle enfermée, et à ne pas se déplacer". En milieu de journée, selon une journaliste de l'AFP sur place, les rues de ce village de quelque 1.800 habitants étaient désertes. Devant l'école, une voiture de gendarmerie stationnait, des vitres brisées par des tirs.