Djihad : trois hommes, dont un proche d'un kamikaze du Bataclan, interpellés dans le Bas-Rhin

Un des trois suspects est proche d'un kamikaze du Bataclan.
Un des trois suspects est proche d'un kamikaze du Bataclan. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Trois hommes suspectés de vouloir se rendre en zone irako-syrienne ont été arrêtés dans le Bas-Rhin jeudi. 

Trois hommes, dont un proche d'un kamikaze du Bataclan et un ancien policier, ont été interpellés dans le Bas-Rhin, soupçonnés d'avoir voulu se rendre en zone irako-syrienne, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête. Les suspects ont été arrêtés mardi lors d'une opération antiterroriste de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Strasbourg, Schiltigheim et Wissembourg, a précisé cette source, confirmant une information des Dernières nouvelles d'Alsace.

Un proche d'un kamikaze du Bataclan. Ils sont soupçonnés d'avoir voulu se rendre en Syrie en mai 2016, mais auraient renoncé à ce projet après un contrôle de police sur une aire d'autoroute en Allemagne, près de la frontière autrichienne, d'après la source. Mustafa S., 24 ans, est bien connu des services : il faisait partie de la filière djihadiste de Strasbourg, un groupe de jeunes originaires du Bas-Rhin qui avaient tenté de rallier la zone irako-syrienne entre décembre 2013 et avril 2014. Dix avaient réussi à gagner, via la Turquie, les terres du djihad, dont Foued M.-A., l'un des tueurs de la salle de spectacles parisienne du Bataclan le 13 novembre 2015, et les frères Mourad et Yassine B., tués en Syrie en 2014. Mais la famille de Mustafa S. l'avait empêché de partir. Suivi par les services de renseignement depuis son départ avorté, Mustafa S. était placé dans un centre de dé-radicalisation depuis septembre 2016, selon la source proche de l'enquête.

Gare à vue de 96 heures. Parmi les deux autres suspects, l'un, âgé de 21 ans, est soupçonné, outre ses velléités de départ au printemps 2016, d'avoir effectué un court séjour en Syrie fin 2014. L'autre est un ancien policier municipal de Wissembourg qui avait intégré la police nationale, en tant qu'adjoint de sécurité (ADS), avant d'être renvoyé. Leurs gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures, soit samedi.