Des colis avec arme de poing et scie lancés dans une prison alsacienne

Les surveillants ont pu intercepter les colis lancés par dessus le mur de la prison d'Oermingen.
Les surveillants ont pu intercepter les colis lancés par dessus le mur de la prison d'Oermingen. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP
L'individu a été repéré sur les caméras de surveillance "en train d'escalader le grillage extérieur du site" pour prendre de la hauteur et lancer les colis, mais a réussi à prendre la fuite.

Des colis contenant une arme de poing et une lame de scie ont été lancés le 31 décembre dans l'enceinte du centre de détention d'Oermingen, dans le Bas-Rhin, a-t-on appris jeudi auprès de la direction interrégionale des services pénitentiaires Strasbourg-Grand Est.

L'individu a pris la fuite. Dans l'après-midi du 31 décembre, a eu lieu une "projection de colis à l'intérieur de l'établissement" mais "les surveillants ont pu les intercepter", a indiqué une porte-parole de la direction interrégionale des services pénitentiaires Strasbourg-Grand Est, confirmant une information parue dans le journal régional DNA. "Les colis contenaient une lame de scie à métaux, une pince coupante et une arme de poing semi-automatique avec un chargeur", a-t-elle ajouté.

Des détenus inadaptés. L'individu a été repéré sur les caméras de surveillance "en train d'escalader le grillage extérieur du site" pour prendre de la hauteur et lancer les colis, mais a réussi à prendre la fuite avant l'arrivée d'une équipe d'intervention, a détaillé le syndicat UISP-FO Grand-Est, dans un communiqué. De son côté, la CGT pénitentiaire a demandé "le transfert de détenus, qui (…) n'ont plus ou n'ont jamais eu le profil du centre de détention Oermingen", une ancienne caserne destinée à des détenus condamnés et ayant "les meilleures perspectives de réinsertion sociale".

"Le directeur interrégional des services pénitentiaires, Hubert Moreau, s'est rendu sur place immédiatement pour encadrer les opérations de sécurisation de l'établissement" lundi, notamment des fouilles organisées avec l'équipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris), a indiqué la direction interrégionale. Contacté par l'AFP, le parquet de Saverne s'est refusé à communiquer sur l'enquête en cours.