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William Molinié avec AFP / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Une longue enquête a permis le démantèlement d'un réseau de pédocriminels ayant fait plus de 120 victimes mineures, dont 22 françaises, a annoncé jeudi la gendarmerie nationale, affirmant avoir saisi près d'un million de photos et vidéos pédopornographiques.

Six hommes, âgés de 36 à 61 ans, ont été mis en examen pour pédopornographie, dont un en Belgique, d'après un communiqué de la gendarmerie, qui ne précise pas les nationalités des mis en cause. Certains ont aussi été mis en examen pour viols sur mineur de moins de 15 ans et recours à la prostitution de mineurs, a précisé à l'AFP la gendarmerie nationale.

Menaces, chantage, harcèlement...

L'un des six individus était l'administrateur de deux groupes d'échange de photos et de vidéos pédopornographiques sur la messagerie en ligne russe ICQ. Les cinq autres étaient membres de l'un de ces groupes.

L'enquête, débutée à l'été 2022, a permis "de mettre en évidence que chacun des membres (avait) un mode opératoire distinct mais bien rôdé leur permettant d'obtenir des fichiers illicites", indique la gendarmerie. Ils faisaient ainsi usage de "menaces, de chantage, mais aussi d'harcèlement et simulation de tentative de suicide" pour pousser l'enfant ou l'adolescent à envoyer des photos et vidéos, ou à commettre un acte sexuel avec eux, explique le communiqué.

"L'une des victimes, de peur de représailles, a accepté un acte sexuel", détaille la même source. Un des mis en cause "a violé et agressé sexuellement une fillette de son entourage, pendant trois ans" tandis qu'un autre a "violé une mineure en utilisant des subterfuges pour obtenir son consentement, essentiellement en utilisant sa fragilité émotionnelle et son handicap."

930.000 photos et vidéos retrouvées

Quelque 930.000 photos et vidéos ont été retrouvées, selon la gendarmerie "mais on continue à analyser le matériel (informatique) saisi", a-t-on précisé à l'AFP. "On est sur une longue enquête qui se finit, un gros dossier", a-t-on souligné, ajoutant avoir agi en coopération avec les forces de l'ordre belges, pour l'interpellation à Mons (Belgique).