Chinois tué par la police : Pékin demande à Paris de protéger ses ressortissants

La mort d'un Chinois tué par la police à Paris a été suivie d'une manifestation et de heurts devant un commissariat parisien.
La mort d'un Chinois tué par la police à Paris a été suivie d'une manifestation et de heurts devant un commissariat parisien. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Pékin a protesté auprès des autorités françaises après la mort d'un Chinois tué par la police à Paris dimanche.

La Chine a demandé mardi à la France de protéger "la sécurité et les droits" de ses ressortissants, deux jours après la mort d'un Chinois tué par la police à Paris, suivie de heurts devant le commissariat du 19ème arrondissement.

Faire toute la lumière sur cette affaire. Lors d'un point presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a indiqué que Pékin avait officiellement protesté auprès des autorités françaises et "exigé" que Paris fasse "toute la lumière sur cette affaire".

La version de la police contestée par la famille de la victime. Dimanche soir, lors d'une intervention pour un "différend familial" dans une habitation du quartier Curial dans le 19ème arrondissement, "dès l'ouverture de la porte", un homme s'est précipité pour agresser l'un des fonctionnaires, le blessant à l'arme blanche, avait relaté une source policière. L'un de ses collègues a alors ouvert le feu, pour le protéger, blessant mortellement l'agresseur, avait-elle ajouté. La famille de la victime "conteste totalement la version des faits, il n'a blessé personne", a déclaré lundi l'avocat des proches, Calvin Job.

35 personnes arrêtées. Lundi soir, la police a arrêté 35 personnes à la suite d'une manifestation d'environ 150 personnes qui protestaient contre la mort de cet homme. Trois policiers de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI 75) ont été blessés légèrement. Un véhicule de police a été endommagé par un engin incendiaire, ainsi que trois automobiles appartenant à des particuliers. "Les autorités de police sur place ont confirmé leur volonté de recevoir une délégation de membres de la communauté asiatique afin d'apporter une réponse à leurs interrogations sur l'intervention policière du dimanche", a informé la préfecture de police. La rencontre n'a pas eu lieu, faute d'interlocuteur.