Prison de Fresnes 1:07
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David Montagné , modifié à
Khalid El-Khal a été condamné à une peine de quatre ans de prison et placé en détention ce lundi à la prison d’Aiton, en Savoie. L'ancien directeur de la prison de Fresnes est accusé de faits de "corruption passive" en accordant des faveurs aux prisonniers. Les avocats de l'homme de 53 ans pointent du doigt une injustice.

L'ancien directeur de la 3e division de la prison de Fresnes condamné à une peine de quatre ans de prison. Khalid El-Khal a été placé ce lundi en détention à la prison d'Aiton, en Savoie, révèle le Journal du Dimanche. L'ancien homme d'affaires Arnaud Mimran, ex-pensionnaire de l'établissement, à lui aussi été condamné à deux ans de prison.

Le système reproché à Khalid El-Khal, 53 ans, visait des détenus appartenant au milieu d’affaires parisien, poursuivis notamment pour escroquerie. Le principe : une enveloppe de 5.000 euros en liquide contre des téléphones portables, des douches quotidiennes, des plats de traiteur et même du champagne servi en cellule.

L’ancien directeur de la prison de Fresnes a été condamné pour "corruption passive" et "association de malfaiteurs". Placé en détention provisoire pendant 4 mois, puis libéré avant son procès, il vit cette nouvelle incarcération comme une injustice. "Je ne sais pas s'il s'est fait avoir, s'il s'est fait happer, mais en tout cas, ça ne peut pas mériter quatre ans de prison", déclare à Europe 1 Me Philippe Ohayon, son avocat. "Ça ne peut pas mériter la mise en danger d'une personne."

"Ce n'est pas un jugement, c'est un peloton d'exécution"

En 2018, Khalid El-Khal est incarcéré et tente de se suicider. Il sera plus tard admis à l'hôpital de la maison d'arrêt du centre pénitentiaire d'Orléans, où il passera sept mois selon Le Point. "Arrivé en prison, il tente de se suicider parce qu'il est au milieu de tout le monde, donc il peut être confronté à des personnes qu'il a lui-même condamné en discipline et en tant que directeur", plaide encore Me Philippe Ohayon. "Il est hospitalisé pendant trois semaines. Pour moi, ce n'est pas un jugement, c'est un peloton d'exécution."

Ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté et fait appel de la décision. Selon les informations d'Europe 1, Khalid El-Khal a été admis jeudi soir dans un hôpital psychiatrique.