Calais : un "No border" interpellé après les heurts avec les forces de l'ordre

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Depuis quelques jours, les tensions sont vives dans la "jungle" de Calais. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Guillaume Biet et C.P.-R. , modifié à
Un jeune homme soupçonné d'avoir participé aux affrontements entre migrants et forces de l'ordre, dans la nuit de lundi à mardi à Calais, a été interpellé jeudi et placé en garde à vue.
INFO EUROPE 1

Un activiste de l'association radicale "No border" a été arrêté jeudi soir par la police, à Calais. D'après nos informations, le jeune homme de 20 ans est soupçonné d'avoir été l'un des meneurs lors des heurts qui ont opposé les forces de l'ordre aux migrants, dans la nuit de lundi à mardi dernier.

Le procureur de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi, a ainsi déclaré que le jeune militant était suspecté de "provocation à la rébellion suivie des faits contre l'autorité ou la population". Le suspect, qui n'a jamais été condamné mais était connu des services de police pour son appartenance à la mouvance anarcho-autonome, a été identifié par la police. Il a été placé en garde à vue.

Vives tensions. Depuis quelques jours, les forces de l'ordre font face à une montée de la violence, dans la "Jungle" de Calais. Les militants altermondialistes "No border" sont notamment accusés par les autorités de participer aux violences contre la police aux côtés des migrants et "de pousser ces derniers à l'émeute". Mercredi 11 novembre, au lendemain des heurts, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henri Brandet, avait dénoncé sur FranceTV Info "des personnes irresponsables qui instrumentalisent la misère".

Quelque 4.500 migrants, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur lundi, vivent dans la précarité dans le camp de la "Jungle" situé à l'est de Calais et jouxtant la rocade portuaire, dans l'espoir de passer en Angleterre, qu'ils considèrent comme un eldorado, via le tunnel sous la Manche ou le port de Calais.