Cadavre et voiture brûlée à Chevaline : la victime s'est suicidée

Chevaline, en Haute-Savoie, a été le théâtre d'une tuerie qui avait marqué les esprits en 2012, et dont l'auteur reste encore inconnu.
Chevaline, en Haute-Savoie, a été le théâtre d'une tuerie qui avait marqué les esprits en 2012, et dont l'auteur reste encore inconnu. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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Europe 1 avec AFP
Un septuagénaire avait été retrouvé calciné la semaine dans sa voiture à Chevaline, en Haute-Savoie, tout près des lieux de la tuerie qui avait fait quatre morts il y a huit ans. Le parquet d’Annecy a confirmé lundi qu’il s’agissait d’un suicide sans rapport avec le drame de 2012.

L'homme dont le cadavre a été retrouvé la semaine dernière près d'une voiture brûlée à Chevaline, en Haute-Savoie, s'est suicidé, a-t-on appris lundi auprès du parquet d'Annecy, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré. Cet habitant de Doussard, une commune voisine, âgé de 70 ans, était malade et en dépression, a précisé la même source.

Aucun lien avec la tuerie de Chevaline

Son corps était "fortement calciné au niveau des jambes" quand les pompiers l'ont découvert à proximité d'une voiture incendiée dans la combe d'Ire, un secteur forestier où avait eu lieu, le 5 septembre 2012, la tuerie de Chevaline, quadruple meurtre resté non élucidé à ce jour. Les enquêteurs avaient d'emblée souligné qu'aucun élément ne permettait de faire un lien entre les deux affaires.

Il y a huit ans, Saad al-Hilli, 50 ans, ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme de 47 ans, et sa belle-mère de 74 ans, avaient été tués de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de Chevaline. Un cycliste de la région, Sylvain Mollier, avait également été tué, probable victime collatérale. L'une des fillettes du couple al-Hilli avait été grièvement blessée tandis que la seconde, cachée sous les jambes de sa mère, s'en était miraculeusement sortie indemne.

Les deux soeurs rescapées de la tuerie pourront être entendues

Le parquet d'Annecy a par ailleurs confirmé, lundi, que les autorités britanniques avaient donné leur accord pour que les deux soeurs, aujourd'hui adolescentes, soient entendues à nouveau dans le cadre de l'enquête. Ces auditions seront faites par les enquêteurs britanniques et communiquées à la justice française, avait précisé la procureure Véronique Denizot lors d'une émission diffusée la semaine dernière par la radio RTL.

Dans le souvenir que les deux enfants ont gardé de cet épisode traumatique, beaucoup espèrent qu'un éventuel détail inconnu à ce jour pourrait faire avancer l'enquête, au point mort, mais la prudence reste de mise huit ans après cette tuerie énigmatique.