«Ça peut arriver à tout le monde» : à Domont, angoisse et émotion après la mort de Kendy, 15 ans, tué dans une rixe

Kendy 1:33
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Guillaume Dominguez / Crédit photo : MARYAM EL HAMOUCHI / AFP
Kendy, 15 ans, est décédé ce lundi à Domont, dans le Val-d'Oise après avoir reçu un coup de couteau lors d'une rixe entre des jeunes de sa commune et un autre groupe, originaire d'Ezanville, la ville voisine. Stupeur, craintes et incompréhension se mélangent aux abords du lycée où l'adolescent était scolarisé.

C'est une ambiance très particulière qui règne ce mardi à Ezanville dans le Val-d'Oise. C'est dans la commune voisine de Domont que Kendy, 15 ans, a succombé à un coup de couteau ce lundi lors d'une rixe opposant deux groupes de jeunes, originaires des deux communes. Au lycée, où était scolarisé le jeune homme, l'émotion est vive, les mines sont tristes et l'incompréhension prédomine. 

Tous les jeunes connaissent, ici, la rivalité qui oppose les deux communes. Mais personne n'imaginait une telle issue. "Mon père était à Ézanville et il y avait déjà ces histoires-là quand il était jeune. C'était toujours une petite bagarre par-ci, une petite bagarre par là, mais jamais une vie n'a été gâchée pour une histoire bête", témoigne Lisa, élève de Terminale. 

"Ça fait peur pour nos enfants" 

À cette émotion, s'ajoute également la crainte de possibles représailles. Cette élève de Terminale craint, justement, que les choses ne s'enveniment. "Ça fait peur. Il peut y avoir des gens qui ne sont pas forcément dans le conflit, mais qui vont en profiter pour répliquer".  

Ce mardi soir, aucun élève ne s'attarde devant l'établissement et tous rentrent rapidement chez eux. Parfois, ce sont même leurs parents qui viennent directement les chercher, comme Gaël, inquiet pour sa fille en classe de seconde. "Je viens toujours la chercher, mais là, on va nous-même être plus vigilant parce que ça peut arriver à tout le monde. Ça fait peur pour nos enfants, ça fait peur pour les habitants des communes". Pour assurer la sécurité devant l'établissement et éviter d'éventuels débordements, deux camions de CRS et trois patrouilles de gendarmerie sont restés stationnés tout l'après-midi devant le lycée.