Besançon : un faux dermatologue soupçonné de cinq viols et sept agressions sexuelles

L'homme réalisait des épilations au laser dans le cabinet de dermatologie de son frère.
L'homme réalisait des épilations au laser dans le cabinet de dermatologie de son frère. © XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
L'homme, d'une quarantaine d'années, se faisait passer pour un dermatologue dans le cabinet de son frère où il pratiquait des épilations au laser. S'il conteste les faits et assure que les patientes étaient consentantes, un appel à témoin a permis d'identifier douze victimes présumées. Il comparaîtra l'an prochain devant la cour criminelle du Doubs.

Un homme d'une quarantaine d'années qui s'était fait passer pour un dermatologue dans le cabinet de son frère à Besançon est soupçonné d'avoir violé cinq patientes et d'en avoir agressé sexuellement sept autres, a appris l'AFP vendredi auprès du parquet. L'homme, qui pratiquait des épilations au laser dans le cabinet de dermatologie de son frère, avait dans un premier temps été mis en examen en novembre 2021 pour un viol et une agression sexuelle, faits qu'il avait contestés catégoriquement.

Titulaire d'un diplôme en médecine esthétique

Le frère du suspect, quant à lui vrai dermatologue, avait été brièvement placé en garde à vue au début de l'enquête, avant d'être rapidement et totalement mis hors de cause. Depuis, le dossier a pris de l'ampleur, grâce notamment à un appel à témoins qui a permis d'identifier dix nouvelles victimes présumées, portant leur nombre à douze au total. Selon le quotidien régional L'Est Républicain, le suspect, âgé d'une quarantaine d'années, assure que les patientes étaient toutes consentantes. Il se présentait auprès d'elles comme dermatologue alors qu'il était seulement titulaire d'un diplôme de médecine esthétique, cursus que cet ancien graphiste et menuisier n'avait pas bouclé lorsqu'il a commencé à exercer.

Le quadragénaire, qui est libre sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer, devrait comparaître l'an prochain devant la cour criminelle du Doubs, dispositif expérimental formé de magistrats professionnels et chargé de juger les crimes punis entre 15 à 20 ans de réclusion, selon le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Ces cours criminelles sont actuellement expérimentées dans quinze départements, dont le Doubs ne fait pas partie, mais elles "seront généralisées "au 1er janvier 2023 à toute la France", a rappelé M. Manteaux.