Seine-Saint-Denis : des cocktails molotov lancés sur un lycée, la proviseure agressée

C'est le troisième épisode de violences qui se produisent aux abords de cet établissement en 10 jours.
C'est le troisième épisode de violences qui se produisent aux abords de cet établissement en 10 jours. © Lycée professionnel Hélène-Boucher.
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avec AFP , modifié à
Les policiers ont également subi des tirs de mortiers. Au total, 80 jeunes seraient impliqués dans ces violences urbaines.

La proviseure d'un lycée de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis a été frappée lundi à la grille de son établissement, sur lequel plusieurs cocktails molotov ont été lancés par des jeunes qui s'en sont également pris aux forces de l'ordre, selon la police.

Légèrement blessée au visage. Il était environ 8h quand "des individus se sont livrés à des actes de dégradation et de violence devant l'établissement", le lycée professionnel Hélène-Boucher, a expliqué le rectorat de l'Académie de Créteil. "La proviseure, présente à la grille, a essayé de raisonner ces individus, de calmer la situation". Légèrement blessée au visage par quatre d'entre eux, la proviseure a été transportée à l'hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois, ainsi que la gardienne de l'établissement, victime d'un malaise, a précisé une source policière.

Des tirs de mortier.Quatre cocktails molotov ont été lancés sur la façade sans faire de dégâts, et trois autres bouteilles contenant du liquide inflammable ont été retrouvées à proximité du lycée. Alors que les forces de l'ordre avaient été appelées sur place, ces "jeunes" s'en sont alors pris aux policiers, qui ont essuyé des tirs de mortiers, confectionnés artisanalement afin de propulser des projectiles, ont raconté des sources policières. Au total, 80 jeunes seraient impliqués dans ces incidents, dont une dizaine se sont montrés particulièrement virulents.

Un contexte de violences urbaines. Les faits ont été filmés par la vidéosurveillance de la ville, en cours d'exploitation. Le parquet de Bobigny a confié une enquête à la Sûreté territoriale. C'est le troisième épisode de violences qui se produisent aux abords de cet établissement. Le 10 octobre, une trentaine de jeunes munis de barres de fer s'étaient affrontés devant l'enceinte du lycée où, quatre jours plus tôt, deux véhicules avaient été incendiés. Pour le rectorat, ces violences n'ont a priori pas de rapport avec la vie de l'établissement. "Nous sommes dans un contexte de violences urbaines dont il appartiendra de déterminer les causes".