Samuel Paty 1:01
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Justin Morin, édité par Manon Fossat
L'adolescente ayant accusé Samuel Paty d'islamophobie est finalement revenue sur ses propos lors d'une audition. Celle qui avait dénoncé les caricatures montrées par le professeur lors d'un cours n'était en réalité pas présente ce jour-là. Des aveux nécessaires d'après son avocat Me Mbeko Tabula, qui s'est exprimé lundi sur Europe 1.

L'adolescente qui avait accusé d'islamophobie Samuel Paty, le professeur d'histoire assassiné dans les Yvelines en octobre dernier, a avoué lors d'une audition avoir menti. Comme révélé par Le Parisien dimanche, l'élève n'était en réalité pas présente lors du cours sur les caricatures de Charlie Hebdo qui a alimenté la polémique. Son avocat Me Mbeko Tabula a qualifié ses aveux de nécessaires lundi sur Europe 1.

"Ma cliente a reconnu avoir menti, avoir dit qu'elle était présente le jour où ces caricatures ont été montrées, alors que ce n'était pas le cas. Et elle s'en veut terriblement", a-t-il assuré. Me Mbeko Tabula a également expliqué avoir poussé l'élève à dire la vérité car "ce n'était pas dans son intérêt de mentir vu la gravité des faits et vu l'enjeu".

Ne pas accabler l'adolescente

Par ailleurs, l'avocat a insisté sur le fait que sa cliente n'était en aucun cas responsable de l'attaque dont Samuel Paty a été la cible. "Je ne veux surtout pas qu'on dise qu'elle est responsable de cette décapitation dans la mesure où l'assaillant s'est permis une telle cruauté parce qu'il avait une pulsion de mort qui l'habitait, et qu'il avait besoin d'un prétexte pour passer à l'acte", a-t-il rappelé. 

Me Mbeko Tabula a enfin appelé à ne pas faire de raccourci et à "raison garder" dans cette affaire. "Il ne faut pas oublier qu'elle avait 13 ans à l'époque et que ça reste une adolescente en construction". La jeune fille a depuis été mise en examen pour "dénonciation calomnieuse". Au total, 14 personnes sont actuellement mises en examen dans l'enquête sur l'assassinat de l'enseignant de Conflans-Sainte-Honorine.