Affaire Pierre Palmade : ce que l'on sait des trois enquêtes qui visent l'humoriste

Le comédien de 54 ans a été placé sous bracelet électronique dans un service hospitalier d'addictologie, à l'issue de ses 48 heures de garde à vue.
Le comédien de 54 ans a été placé sous bracelet électronique dans un service hospitalier d'addictologie, à l'issue de ses 48 heures de garde à vue. © Joël SAGET / AFP
  • Copié
Loane Nader
Après avoir causé un grave accident de voiture sous l'emprise de la cocaïne et avoir entrainé la mort d'un fœtus de six mois et demi, Pierre Palmade est maintenant visé par une enquête pour pédopornographie. L'acteur avait premièrement été mis en examen pour homicide involontaire et fait toujours l'objet d'une enquête pour détention et usage de stupéfiants.

Le vendredi 10 février dernier vers 19 heures, Pierre Palmade provoquait un grave accident sur la route départementale D372 de Seine-et-Marne. Testé positif à la cocaïne, le comédien a percuté un véhicule. En plus du conducteur, deux passagers se trouvaient à bord. Plus d'une semaine après les faits, l'humoriste fait l'objet de trois enquêtes, dont une qui ne concerne pas l'accident. Europe 1 fait le point.  

Mise en examen pour blessures et homicide involontaire 

La première, est une enquête pour "blessures et homicide involontaire". Le délit a entrainé une incapacité de travail supérieure à trois mois, selon les précisions du procureur de la République de Melun, Jean-Michel Bourlès. Ce dernier ajoute qu'un troisième véhicule serait venu percuter celui de la famille, "dans le cadre d'un suraccident". Le mercredi 15 février dernier, cinq jours après l'accident, l'avocat de la famille a fait part de l'état médical particulièrement préoccupant des victimes. Alors que deux d'entre elles "étaient encore en réanimation", selon le Me Mourad Battikh, âgée de 27 ans, la belle-soeur du conducteur a perdu son "premier enfant". Quant à lui, le conducteur de 38 ans "a subi sept opérations" alors que son fils est "défiguré" et ne peut s'alimenter sans matériel médical.

Le même jour, Pierre Palmade a été placé en garde à vue après son transfert à l'hôpital de Melun. 

Une enquête pour usage et "acquisition de stupéfiants"

Très vite après l'accident provoqué par l'humoriste, ses analyses toxicologiques ont démontré une consommation de produits stupéfiants, la cocaïne en l'occurrence, avant d'avoir pris le volant. L'état de récidive légale a donc été retenu par le parquet de Melun, "pour avoir été condamné en 2019 pour acquisition de stupéfiants". Le quinquagénaire avait déjà fait l'objet d'une première condamnation en 1995 pour consommation de cocaïne. 

Selon des informations de BFMTV, une autre enquête a alors été ouverte pour "détention et usage de stupéfiants" supervisée par le parquet. En attendant, le comédien de 54 ans a été placé sous bracelet électronique dans un service hospitalier d'addictologie, à l'issue de ses 48 heures de garde à vue. Le parquet de Melun, qui avait requis son placement en détention provisoire, a fait appel de cette décision. Deux jours après l'accident, le domicile de l'acteur, à Cély-en-Bière en Seine-et-Marne, avait été perquisitionné, sans preuves concluantes.

Ouverture d'une enquête pour pédopornographie

Tout commence par un signalement effectué par un homme auprès de la police samedi après-midi en composant le 17. L'individu se dit proche de l’humoriste et aurait indiqué qu'il avait en sa possession des vidéos et des enregistrements audios prouvant que Pierre Palmade détenait des images à caractère pédopornographique. L'auteur de ce signalement a été entendu dimanche par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs afin de vérifier notamment si ces accusations étaient fondées. Le domicile parisien de l'humoriste a été perquisitionné ce dimanche après-midi. Selon le parquet joint par Europe 1, du matériel informatique a été saisi et l’exploitation des ordinateurs prendra du temps. 

En fonction de ce que trouveront les enquêteurs, Pierre Palmade pourrait être placé une nouvelle fois en garde à vue afin d’être auditionné. Si ces faits étaient avérés, il encourrait une peine de 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende.